Le lundi 6 mai, un feu d’origine inconnue a consumé une grande partie du ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, dont le bureau du ministre, à Kaloum. C’est le cinquième cas d’incendie signalé dans le pays en moins d’une semaine.
Depuis l’explosion du principal dépôt d’hydrocarbures, le 17 décembre 2023, c’est comme si le pays du Général Mamadi Doumbouya était en guerre avec le dieu du feu. En quelques mois, une dizaine de cas d’incendies ont été signalés à travers le pays, notamment dans des endroits stratégiques. Ce 6 mai, l’embrasement des bureaux au département de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat dirigé par l’ex-journaliste Moussa Moïse Sylla, a causé des dégâts matériels considérables. Heureusement, aucune perte en vie humaine.
Les flammes ont ravagé le bureau du ministre, ceux de son attaché de Cabinet, des services Communication et relations publiques, de Modernisation des systèmes d’information, de la division des affaires administratives et financières et la salle de visioconférence, selon le premier bilan fourni par le ministre en personne. Ce dernier confirme que « le feu est complètement maîtrisé », salue le professionnalisme des secours.
Malgré l’ampleur des dégâts causés par le brasier, une partie des documents et du matériel informatique aurait été sauvée. Le ministre estime que cet incident ne devrait pas entraver le bon déroulement des affaires. Déterminé à maintenir le cap malgré les difficultés, il rappelle que « le ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat ne se résume simplement pas au bureau du ministre ou celui d’un de ses cadres, le travail va continuer, l’élan qui est pris va continuer. Nous allons tenir la réunion de cabinet et les activités du ministère. C’est le même message que je passe à l’ensemble des cadres du ministère ici à Conakry et au niveau déconcentré. Nous avons des résultats à produire, cet incendie n’est qu’un petit incident qui arrive dans toute entité.» Il soutient que le ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat se relèvera, « plus fort que jamais, prêt à continuer à servir la nation et à promouvoir la richesse culturelle et touristique du pays. »
Pour l’heure, l’origine de l’incendie reste méconnue. Des enquêtes sont annoncées pour éclaircir les circonstances de la tragédie. Le Lieutenant-colonel Ibrahima Sory Kaba, directeur régional de la protection civile de Conakry, a dressé un tableau alarmant de la situation sur les lieux. « Nous en sommes déjà au cinquième cas d’extinction d’incendie depuis hier. Nous venons juste d’intervenir à Landréah où un autre s’est déclaré. » Selon lui, 40 à 50% de ces incendies sont imputables à des problèmes électriques : courts-circuits, variations de tension ou installations électriques défectueuses.
Abdoulaye Bah