Le rapport annuel sur les droits des travailleurs dans le monde a été publié ce mercredi 12 juin par la Confédération syndicale internationale (CSI). La CSI fait paraître un dossier spécifique au continent africain, un rapport établi grâce à une enquête établie auprès de 107 syndicats du continent. Un document sur l’état du syndicalisme sur le continent qui, du point de vue de la confédération, n’est pas très fameux.
Le bilan, globalement, se dégrade un peu plus chaque année puisque le continent est passé d’une note moyenne de 3,26 en 2022 à 3,88 en 2023. La note de 5 est la plus mauvaise délivrée en matière de liberté syndicale.
En l’occurrence, 93 % des pays africains ont vu le droit de grève violé sur l’année passée. Dans les mêmes proportions, des travailleurs ont été exclus du droit de constituer un syndicat ou de s’affilier à un syndicat déjà existant. Une situation liée très souvent à l’aspect informel du monde du travail, explique la Confédération syndicale internationale, mais pas seulement.
Les menaces de licenciements se multiplient
Le contexte politique joue pour beaucoup. Ainsi, au Nigeria le nombre de syndicalistes emprisonnés a augmenté. À Madagascar et en Guinée, les menaces de licenciement de personnels grévistes se sont multipliées, sans parler des impossibilités des syndicats burkinabè à se réunir depuis le putsch militaire.
De même au Gabon et au Tchad, les syndicats ne sont plus en capacité de fonctionner librement. Ce qui limite drastiquement le dialogue social, conclut le rapport de la CSI.
Par RFI