Le jeudi 11 juillet, Dr Delayo Zomahoun, directeur par intérim du CDC, Agence américaine de gestion des épidémies, a animé une conférence à l’ambassade des Etats-Unis en Guinée. Devant un parterre de journalistes, il a expliqué l’importance pour le gouvernement d’adopter l’approche 7-1-7, outil qui permet de lutter efficacement contre les épidémies. Le docteur Zomahoun a aussi parlé de l’appui que le gouvernement américain apporte à la Guinée dans le domaine de la santé.

Pour Dr Delayo Zomahoun, les humains étant dans un écosystème où ils sont en relation avec les animaux, avec la nature, c’est tout à fait normal qu’ils entrent « en contact avec des germes qui vont éventuellement provoquer des maladies ». Selon lui, dans un monde où il n’y a presque plus de frontières, et que le phénomène de migration peut favoriser le transport des maladies, il est nécessaire de prendre des précautions. C’est pourquoi, dit-il, l’approche 7-1-7 a été développée pour prendre en compte l’essence, l’importance de la préparation, de la capacité d’un pays à répondre aux épidémies. « Dans un monde idéal, pour avoir une réactivité, il faut que dans un maximum de 7 jours, le problème soit identifié. Après la détection, il faut au maximum 24 (1 jours) qu’il soit notifié aux autorités compétentes pour action, et il faut un maximum de 7 jours pour riposter, afin de contrôler le problème. Une fois que les autorités compétentes sont informées dans un délai de 7 jours, elles envoient des équipes sur le terrain pour constater, faire des enquêtes, comprendre le phénomène,  éventuellement prendre des échantillons, envoyer au laboratoire pour tester ».

Dr Delayo pense qu’en cas de suspicion de maladie dans un lieu (village, ville), les communautés doivent être informées afin qu’elles puissent se protéger. Et cela, dans la plus grande transparence pour éviter la propagation. « Cette approche permet de donner un message clair aux décideurs. Parce qu’ils ont plusieurs priorités, ils ont besoin de l’information claire et nette, pour leur permettre de prendre des actions ». Il précise que cette approche ne vient pas remplacer les outils existants, notamment le règlement sanitaire international, la sécurité sanitaire, etc.

De l’appui du gouvernement américain à la Guinée

Selon Dr Delayo Zomahoun, le gouvernement américain est le principal bailleur de fonds en termes de ressources financières en Guinée. A peu près 350 millions de dollars. En 2023, c’est un financement d’à peu près 50 millions de dollars qui a été octroyé à la Guinée. « Nous appuyons différents programmes en matière de santé, de programmes d’urgence sanitaire, de contrôle du paludisme, l’élimination de la rage. Nous appuyons les capacités des laboratoires pour faire les tests d’échantillon et la formation du personnel. Notre appui dans le domaine de la sécurité sanitaire se fait par le biais et sous l’autorité du ministère de la Santé. En travaillant à identifier les besoins, en fonction d’une évaluation de risques, d’une analyse situationnelle pour évaluer les besoins, principalement par les agences du gouvernement américain, notamment le CDC, l’USAID et l’INS ».

Ibn Adama