La mobilisation pour obtenir la libération des responsables du FNDC (Front national pour la défense de la Constitution) Oumar Sylla alias Foniké Menguè et Billo Bah ne faiblit pas. Après les manifestations à l’extérieur du pays, les déclarations tous azimuts et le lobbying à l’international, les Forces vives de Guinée se tournent vers l’intérieur. Déterminée à obtenir la libération de ces deux figures de la société civile « enlevés » le 9 juillet dernier, cette coalition de partis politiques et de la société civile appelle à une journée ville morte le lundi 12 août. Le même jour, la Dynamique des organisations de la société civile de Guinée (DOSCG) appelle à manifester. Tous ont les mêmes objectifs : la libération inconditionnelle et immédiate de Foniké Menguè et Billo Bah ; le retour à l’ordre constitutionnel par l’organisation d’élections inclusives et transparentes avant le 31 décembre 2024 ; le strict respect de toutes les dispositions de la Charte, notamment celles relatives aux libertés publiques et aux droits de l’homme ainsi que celles interdisant la candidature des responsables de la transition aux élections prévues pour le retour à l’ordre constitutionnel.
Les forces vives précisent que le calendrier des manifestations sera déroulé prochainement. La ville-morte prévue est-elle un test ? Sachant que le Grand-Conakry, principalement l’autoroute Leprince, est militarisé depuis plusieurs mois. Comme pour dire que les jours et semaines à venir seront électriques, quand on sait que les récentes manifestations se sont soldées par des morts, des blessés, des arrestations et des dégâts.
Ibn Adama