La Libération des activistes du Front national pour la défense de la constitution, le retour à l’ordre constitutionnel, la réouverture des médias privés fermés sont, entre autres, réclamations des Forces vives de Guinée. Elles manifesteront ce mardi 20 août, devant le consulat de Guinée à New York.
Les Forces vives de Guinée ne comptent pas abdiquer. Au contraire, elles intensifient la lutte, en Guinée et à l’étranger, pour défendre la démocratie et les droits humains. La Coordination des Forces vives aux États-Unis annonce une manifestation ce 20 août devant le consulat de Guinée à New York, pour exiger la libération de Foniké Menguè et Billo Bah, le retour à l’ordre constitutionnel le 31 décembre prochain, la réouverture des médias privés fermés, mais aussi la baisse des prix des produits de première nécessité.
Le 19 août, Alpha Fria Barry, un des membres du collectif, a précisé sur Soleil FM que la manifestation vise à attirer l’attention des partenaires techniques et financiers ainsi que les pays amis de la Guinée sur la situation sociopolitique du pays. « Nous appelons tous à travailler ensemble pour dissuader les autorités de la Transition. Mamadi Doumbouya est, pour nous, l’unique responsable de l’enlèvement des activistes du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Nous invitions tous les militants pro-démocratie à œuvrer contre ces pratiques liberticides dans notre pays », a-t-il déclaré.
« L’heure n’est pas à la résignation »
L’exilé Sékou Koundouno, responsable des Stratégies et planification du FNDC, dans une vidéo publiée sur Facebook, appelle les Guinéens de Washington, de New York, de Philadelphie, d’Atlanta et d’ailleurs à travers les États-Unis, à se mobiliser pour protester contre « l’enlèvement, la séquestration et la torture » de Foniké Menguè et Billo Bah. Ces deux leaders du FNDC sont portés disparus depuis le 9 juillet dernier, après que des hommes en uniforme militaire assimilés aux éléments du Groupement des forces spéciales de Guinée et des gendarmes ont nuitamment fait irruption chez le premier, à Commandanyah (Dixinn).
« La Nation exige de vous la responsabilité, la prise de conscience et la détermination, afin de mener une bataille contre la junte qui veut confisquer le pouvoir et faire de la République une monarchie. L’heure n’est pas à la résignation, l’heure est à la combativité, à l’engagement, à la sensibilisation », martèle Sékou Koundouno dans la vidéo relayée sur la page Facebook du FNDC.
L’activiste précise que le Comité des leaders des Forces vives « est résolument engagé » à préparer des grandes échéances « de bataille » qui définiront, « sans doute, l’avenir de notre nation. Nous sommes conscients des enjeux, conscients des défis. Nous pourrons réaliser l’idéal que nous exigeons depuis 5 ans », la démocratie. Sékou Koundouno exhorte la Communauté internationale à prendre le parti du peuple de Guinée, avant qu’il ne soit trop tard.
Dans un rapport du 1ᵉʳ juillet dernier, rendu public ces jours-ci, l’Organisation des Nations unies dénonce la situation socio-politique en Guinée, ainsi que les violations des droits humains. Le rapport qui couvre la période du 1er janvier au 30 juin 2024 dénombre la mort d’au moins 50 personnes dans « un contexte de violation flagrante » des droits humains. Il déplore que le gouvernement guinéen n’ait pris aucune mesure crédible pour identifier et sanctionner les auteurs des violations des droits humains.
Yaya Doumbouya