Sur la route Leprince, l’axe T7 à la T10 n’est pas qu’en mauvais état, il est devenu un danger, tant il éreinte ceux qui l’empruntent.
Les embouteillages dus aux nombreux nids-de-poule, des véhicules en panne sont fréquents entre la Transversale Numéro (T7) et la T10. Mamadou Diallo, un chauffeur de taxi sur cette ligne, témoigne : « On est obligés de rouler à une vitesse extrêmement lente, pour éviter les trous. Ce qui rallonge considérablement le trajet. Et quand il pleut, c’est le pire : on risque de se retrouver bloqués dans la boue ». Ou de tomber en panne.
Ibrahima Sidibé, un conducteur de tricycle communément appelé « Bonbonna », ajoute : « Nous souffrons beaucoup sur cette route, surtout au niveau de la T8. Le 17 août, j’ai échappé à un accident avec mes passagers au rond-point de la T8. J’ai failli me renverser dans un grand trou rempli d’eau. Je ne savais pas que c’était un trou profond, je suis passé et voilà ma moto a dérapé et s’est inclinée sur le côté. Heureusement qu’on en est sortis indemne…»
Conséquence du mauvais état de la route, des transporteurs augmentent les tarifs de transport ou morcellent les tronçons, se plaint Mabinty Sylla, commerçante au quartier Cimenterie (T9) : « J’ai perdu beaucoup de temps et d’argent à cause de cette route. Je dois souvent payer plus cher pour transporter ma marchandise, et je suis obligée de quitter tôt en vue d’éviter les embouteillages, pour arriver au marché à temps ».
« Cette route est vraiment dégradée. Nos motos tombent en panne à tout moment, et nous sommes obligés aussi d’augmenter le prix du transport », se défend Alimou Barry, taxi-motard à la Cimenterie.
Les usagers lancent un appel au gouvernement, en vue de prendre des mesures urgentes pour réhabiliter l’axe T7-T10 : « Il est temps que les autorités s’occupent de cette route, elle est essentielle pour notre déplacement à Conakry et aussi pour le développement économique et social. Elle ne doit pas être laissée dans un mauvais état ». Le gouvernement l’entendra-t-il de cette oreille ? En attendant, le calvaire des usagers continue.
Fatoumata Kaba Camara (stagiaire)