L’Union des forces démocratiques de Guinée, UFDG, a tenu son assemblée générale hebdomadaire le 26 octobre, à son siège de Commandayah. Au menu , menaces d’enlèvement qui pèsent sur les responsables du parti, velléités de la junte de confisquer le pouvoir.

Depuis l’étranger où il prolonge son exil, le président de l’UFDG s’est adressé à ses militants samedi 26 octobre. Convaincu que les autorités actuelles sont décidées à confisquer le pouvoir, Cellou Dalein Diallo appelle sa troupe à la remobilisation pour leur barrer la route après le 31 décembre 2024 : « Je me réjouis de constater que mes militants sont prêts à répondre au mot d’ordre que nous allons prochainement lancer pour s’opposer aux velléités de cette junte atteinte par une folie liberticide extraordinaire. Nous ferons bientôt appel à votre engagement et à votre mobilisation pour que la junte qui règne sans partage comprenne qu’il y a des patriotes dans ce pays attachés à la démocratie, à l’Etat de droit et au respect des droits humains. Soyez mobilisés pour le combat, afin de faire de la Guinée un pays réconcilié avec lui-même. »

Ces derniers jours, une rumeur selon laquelle des kidnappings seraient planifiés contre des responsables de l’UFDG et du RPG a persisté. Parmi ceux qui seraient visés, Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG. Il a présidé l’AG du samedi. Il dit ne rien se reprocher : « Nous sommes protégés par la loi, nous avons le droit de nous exprimer. Quand notre comportement, dans les discours que nous tenons, on faillit à la loi, on met la procédure en marche pour nous convoquer dans les règles de l’art. Je mets au défi quiconque de me montrer une seule phrase qui me met en porte-à-faux avec la loi. » Le vice-président de l’UFDG annonce une plainte contre X : « Nous l’avons fait en tant que citoyens, parce que le rôle premier de l’Etat est de protéger ses citoyens. Nous avons déposé plainte pour attirer l’attention des autorités sur cette menace. Tant que les partis politiques existent, nous continuerons à animer les réunions politiques. »

Pas sûr que les autorités entendent ce message. Elles qui ne pardonnent aucune voix discordante et qui mâtent tous ceux qui osent critiquer la transition.

Yacine Diallo