L’atmosphère commence à être délétère entre les autorités de la transition et le Syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, SNAESURS. Alors que le SNAESURS comptait sur les négociations avec le mystère de l’Enseignement supérieur pour obtenir un accord et se soustraire de la pression de sa base, ce syndicat se résout désormais à appeler à la crève. Il demande aux bouffe-la-craie du supérieur de sécher les cours à compter du 6 novembre. Ce, pour 6 jours dans un premier temps, reconductible tacitement, si les autorités ne bougent pas avant.

Le SNAESURS brandit plusieurs revendications : l’application effective du décret portant fixation des rémunérations des fonctionnaires titulaires de grades dans les institutions d’enseignement supérieur pour tous les fonctionnaires concernés ; le versement des 8 mois de rappels pour les 73 enseignants-chercheurs qui ont été omis lors de l’application de ce décret en mars 2024 ; le rappel des montants dus aux fonctionnaires concernés par ledit décret, relatifs à la régularisation administrative depuis mars 2024.

Les autres revendications, sont liées au respect et à l’application de tous les points du protocole d’accord du 20 juillet 2023 dont : la signature des arrêtés d’engagement des homologues des IES ayant effectué la biométrie dans les effectifs de la fonction publique et leur prise en charge automatique; la garantie de l’autonomie des IES, mais aussi la régularisation de la situation des gens-saignants non classifiés.

Sauf qu’à la place des négociations, les autorités opposent le mutisme. Le SNAESURS appelle toutes ses antennes à se battre pour que la crève soit une réussite et que le pouvoir soit contraint de satisfaire totalement à ses revendications. Ça commence !

Yacine Diallo