Mardi 5 novembre, le président du parti Young gouvernance (la gouvernance par les jeunes), Mamadou Alimou Diallo, a animé une conférence de presse à la Maison commun des journalistes, sis à la Minière, Commune de Dixinn. L’objectif était d’exposer sur l’importance de la participation de la jeunesse dans la gouvernance en Guinée.

Young gouvernance est un organe provisoire qui se bat pour la promotion et l’intégration de la jeunesse dans le mécanisme de gouvernance du pays. Mamadou Alimou Diallo, accompagné des membres du parti en gestation, a d’entrée motivé son entrée en politique : « Cette tranche de moins de 25 ans est systématiquement écartée de la gouvernance du pays. Nos ainés qui ont géré ce pays n’ont pas permis de sortir le peuple de l’extrême pauvreté et de conduire le pays vers un développement durable. Donc c’est en réaction à cela nous nous sommes dit qu’il faut impliquer les jeunes. Nos ainés ont échoué à instaurer un système démocratique. Le projet de 3e mandant d’Alpha Condé en est un exemple (….). Les coups d’Etat de 2021 et 2008 traduisent l’échec de nos prédécesseurs. C’est suite à cet échec que nous avons décidé de créer ce jeune parti politique afin d’amener les cadres actuels et futures à prendre en considération les préoccupations des jeunes. »

Le ministère de l’Administration du territoire a répertorié 211 partis politiques à travers le pays. Qu’apporte de nouveau la jeune formation politique ? « Des mouvements panafricanistes prônent un divorce entre l’Afrique et ses anciens colonisateurs. Mais nous, il n’est pas possible qu’un Etat dise qu’on va couper tout contact avec les occidentaux. Un nouveau deal doit être construit, ces puissances ont une responsabilité face l’Afrique », croit Mamadou Alimou Diallo. Ce dernier estime que lutter farouchement contre la corruption et le détournement des fonds publics est un facteur fondamental pour le développement durable la Guinée. Young gouvernance prône également le renforcement de la sécurité, la santé et l’éducation. « La Guinée a besoin d’une politique d’urbanisation responsable sociale, sociétale et écologique. Il faut construire les infrastructures de sorte qu’elles respectent les protocoles et les conventions internationales particulièrement la convention de Paris 2015. Celle-ci s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique qui frappe à plein fouet le monde et l’Afrique se trouve à la première ligne. Pour le droit de vote, on pense que les jeunes de 14 à 18 ans doivent être autorisés à voter pour les élections locales. Il faut mettre en valeur la jeunesse et elle est écartée depuis toujours. »

Comment se positionne Mamadou Alimou Diallo face à une éventuelle candidature du président Mamadi Doumbouya ? Le jeune leader répond : « Jusque-là, il a ma confiance. Je reste encore scotché sur sa déclaration officielle. » Toutefois, ajoute-t-il, « nous on savait qu’une transition sérieuse ne pouvait pas être finir avant fin 2025. On est convaincu que ce n’est pas dans la précipitation qu’on s’en sortirait. »

Young gouvernance ne dispose pas d’agrément mais le processus de son obtention serait en cours, selon Mamadou Alimou Diallo.

Souleymane Bah