L’élection présidentielle américaine polarise l’attention du monde entier durant des mois, depuis les primaires jusqu’aux résultats du scrutin. Le monde suit au jour le jour les différentes péripéties du processus électoral en scrutant les pronostics et sondages qui évaluent les chances de l’un ou l’autre candidat.
Cet engouement général pour l’élection présidentielle américaine se justifie largement par le rôle primordial que jouent les États-Unis dans l’arène politique internationale. Rôle qui confirme leur statut de première puissance sur les plans économique, politique, social et scientifique.
Les résultats du scrutin sont maintenant connus, chacun est libre de les interpréter comme il le veut ou comme il le peut. J’en tire personnellement quelques observations.
- Les difficultés économiques de la gouvernance Biden, attestées par une forte inflation, ont fondamentalement joué en faveur du candidat républicain
- Si l’on ajoute à cette crise économique les effets pervers de l’immigration illicite et de la balance commerciale défavorable, la majorité du vote populaire, fortement appuyée par les grands électeurs, n’avait d’autre choix que de sanctionner le camp démocrate.
- Le nouvel élu, Donald Trump, aura désormais les coudées franches pour mener sa politique d’une Amérique plus que jamais puissante, qui est en mesure de dicter au reste du monde sa volonté. Il projette d’ores et déjà, après son investiture le 20 janvier 2025, s’atteler à deux gros chantiers : procéder à une expulsion massive et implacable des immigrés illégaux et déclencher une guerre commerciale aux pays étrangers notamment la Chine et l’Union européenne. Ensuite il tient à mettre fin aux deux grands foyers de guerre que sont le Proche orient et le conflit russo-ukrainien. De quelle manière il éteindra ces brasiers, il ne le dit pas clairement.
- Face à la menace américaine, les États membres de l’Union européenne s’agitent, parlent d’unité d’action sans trop y croire. En réalité, ils ne sont forts que face aux pays du tiers monde qu’ils pillent à volonté. Mais face à l’Oncle Sam c’est la débandade, ils vont sûrement négocier en rangs dispersés et courber l’échine.
- Et que représente l’Afrique pour Donald Trump ? Il n’en pipe pas mot, ce continent de misérables n’entre pas dans ses priorités.
Une anecdote pour finir. Le 6 novembre 2024, au lendemain du scrutin, je suis de passage dans un bureau de l’administration publique. Un jeune homme dit à ses collègues qu’il a suivi la compilation des résultats jusque tard la nuit, que c’est Trump qui a gagné. Aussitôt, une dame s’exclame : « Quoi, c’est ce fou qui revient au pouvoir, quel malheur ! »
Walaoulou Bilivogui