À l’assemblée générale hebdomadaire du 23 novembre à Gbessia, des responsables du bureau politique national du Rpg arc-en-ciel ont dénoncé la pression dont sont l’objet ses cadres dans l’administration. Ils exhortent aussi les militaires à respecter leurs engagements.
Après la chute de l’ex-président Alpha Condé, certains cadres de son parti, le Rpg arc-en-ciel, ont été maintenus dans l’administration par la junte. Mais, le bureau politique national du parti estime qu’ils sont sous pression, intimés de soutenir les militaires au pouvoir.
Moro Kourouma, président du Bureau national des cadres, accuse la junte d’avoir tenté « par tous les moyens » de détourner l’opinion à son profit débarrasse : « On a improvisé tous les arguments générationnels, ethniques, pour que la société guinéenne des partis politiques. Nous connaissons ce que vivent nos cadres dans les bureaux et à tous les niveaux. Nous sommes sûrs qu’ils n’ont pas perdu confiance dans leur parti. Nous les appelons à la vigilance, à la résilience et à croire en l’avenir du pays ».
Moro Kourouma d’insister sur la fidélité, l’engagement et la parole d’honneur : « Les cadres du parti dans l’administration, les femmes dans les marchés, les militants, où que vous soyez, vous avez animé le Rpg arc-en-ciel pendant 17 ans. Nous sommes sûrs de votre maturité, de votre engagement, de votre attachement au président Alpha Condé.»
M. Kourouma exhorte, le président de la Transition, Mamadi Doumbouya, à rendre le pouvoir aux civils. Et de soutenir qu’après le 31 décembre prochain, l’armée guinéenne « n’acceptera pas que la Guinée reste l’otage de quelques clans. Nous souhaitons la libération de la Guinée. Nous sommes sûrs que l’armée défendra ce grand peuple.»
Appel à tirer les leçons
Mohamed Lamine Kamissoko, du bureau politique national du Rpg arc-en-ciel, invite la junte à tirer des leçons sur le cas de l’ancien président de transition, Moussa Dadis Camara, lequel avait tenté de se maintenir au pouvoir en 2009 : « Pardon, ouvrez les yeux ! N’écoutez pas les gens qui vous induisent en erreur. Une fois en erreur, ils vous abandonnent et vous resterez seul. Je souhaite respectueusement que le général Mamadi Doumbouya comprenne que je lui veux du bien. On peut se rattraper, se racheter…».
Dans le cadre de la propagande politique en faveur de la junte, l’ancien député dénonce « une saignée financière extraordinaire » dans l’administration. Il invite le Président de la Transition à respecter les limites établies par la Charte de la Transition, mais aussi de rendre le pouvoir aux civils dès la fin de cette année, « ce qui est bon pour lui et pour le peuple de Guinée », conclut Mohamed Lamine Kamissoko.
Yaya Doumbouya