Les citoyens du quartier Dar-es-Salam 2 (commune de Ratoma), s’inquiètent des détonations récurrentes provenant de la décharge d’ordures. Le chef du quartier, Mohamed Lamine Cissé, a tiré la sonnette d’alarme.
A Dar-es-Salam, les habitants vivent entre risque et inquiétude. En plus, de la fumée toxique qui s’échappe de la décharge et envahit les concessions, des explosions retentissent désormais à tout moment. Selon des riverains, des débris d’explosifs tombent jusque dans leurs concessions. Au dépotoir, on y trouve des plastiques, des fers et autres « objets explosifs ».
Rencontrée ce 13 décembre, cette vendeuse de charbon dont la concession fait face à la décharge, déplore cette situation : «Récemment, quelque chose a explosé de la montagne d’ordure et c’est tombé à côté d’une école. Il y a une semaine, ce sont des débris en fer qui ont percé notre mur, plus de peur que de mal. On souffre ici. Que dire de la fumée que nous inhalons. A chaque fois, nous envoyons nos enfants à l’hôpital. Mons fils a tout le temps la toux », a-t-elle souligné.
Ces derniers jours, les détonations se sont intensifiées dans cette décharge. Parmi les explosifs on retrouve des « grenades, des obus » et autres objets. Ce phénomène se produirait souvent pendant la saison sèche et cela serait récurent : « Les détonations sont permanentes. Je n’ai jamais vu des militaires venir à la décharge. Nous retrouvons des objets militaires dans les mains des enfants qui se déambulent à la décharge. Souvent, ce sont les anciennes grenades, des obus qu’on y trouve», a expliqué Mohamed Lamine Cissé, chef du quartier. Il déclare avoir alerté les autorités : « Les autorités militaires sont au courant, des agents sont venus prendre les images des éclats d’obus de 85 mm. Ils nous ont dit d’être prudent et de sensibiliser la population. Cela nous inquiète vraiment »,
Mohamed Lamine Cissé ignore comment ces armes se sont retrouvées à la décharge : « Ce sont les objets militaires, mais je ne connais pas comment ils s’y sont retrouvés. Cela ne date pas d’aujourd’hui, les expositions, c’est depuis longtemps.» Il lance un appel aux autorités : « Nous demandons aux autorités de nous débarrasser de cette décharge.»
Souleymane Bah