Les Forces vives de Guinée appellent leurs partisans à battre le pavé, ce 6 janvier, dans le Grand-Conakry, pour protester contre la prolongation de la transition et demander le départ des militaires du pouvoir. Entre la Transversale n°6 et Enco5, les activités tournent au ralenti. 

C’est jour de manifestation à Conakry. Les Forces vives de Guinée appellent leurs partisans à exiger, dans la rue, le départ de la junte militaire au pouvoir depuis le coup d’État du 5 septembre 2021. Sur le tronçon T6-ENCO 5, le mot d’ordre n’est pas totalement suivi. Les forces de défense et de sécurité, mobilisées en grand nombre (avec une quinzaine de pick-up et de blindés remplis d’hommes en tenue), empêchent tout regroupement. Ce dispositif semble dissuader les éventuels manifestants. 

Au rond-point de la T6, un camion de police et un blindé de la gendarmerie veillent au grain. Quelques commerçants ont ouvert leurs boutiques. Entre la T5 et le Carrefour-Marché, plus de 10 véhicules de police et de gendarmerie y sont déployés. Policiers et gendarmes patrouillent, armes à la main. 

Sur les lieux, une dizaine de jeunes qui ont essayé de se rassembler ont très rapidement été dispersés dans le quartier avec des coups de sommation. Au moins un d’entre eux a été interpellé, roué de coups dans le pick-up de la police. 

Dans la zone, boutiques, magasins, stations-service, écoles sont fermées. La circulation reste très fluide. On ne voit que très peu de véhicules de transport en commun passer. Ce sont les taximotards qui circulent. 

Par contre, au marché d’Enco5, le commerce et les autres activités fonctionnent, tout comme le long de la transversale Lambanyi-Sangoyah. Fait inhabituel, un véhicule de l’armée est stationné devant le portail principal de la CMIS d’Enco 5.

Yacine Diallo