A l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) à Kaloum, le 7 février, les responsables du Syndicat libre des gens-saignants et chercheurs de Guinée ont annoncé la fin du bicéphalisme en leur sein. La fin d’une scission vieille de près de 10 ans.
Après l’USTG, c’est autour du SLECG d’unifier, une nouvelle fois, les fractions rivales qui se disputaient le contrôle du mouvement syndical. Aboubacar Soumah ‘’le rebelle’’ et Kadiatou Bah décident de faire désormais du SLECG une seule centrale syndicale, pour le bien des gens-saignants. Les deux refusaient, jusque-là, de se céder la place. C’est maintenant chose faite.
Un protocole d’accord signé il y a quelques jours entre les protagonistes a été rendu public vendredi 7 février. Il fait d’Aboubacar Soumah prési du SLECG, tandis que Kadaitou Bah assure le secrétariat général. Histoire de contenter tout le monde, comme entre les deux Abdoulaye à l’USTG. « Aujourd’hui, c’est un grand jour pour moi, un très grand jour. J’ai retrouvé mon ami, mon complice, mon confident. Je m’engage, à partir de maintenant, à respecter et à appliquer les clauses du protocole d’accord. Aujourd’hui, on se regarde en face et nous parlons le même langage », se félicite Kadiatou Bah.
Jusqu’à l’année dernière, la tension était vive entre les deux camps rivaux. Kadiatou Bah et ses lieutenants avaient réussi à prendre par la force le contrôle du siège du SLECG à Donka, quand Aboubacar Soumah se faisait réélire malgré qu’il soit à la retraite. Entretemps, ce dernier perd une grande partie des membres de son bureau. Mamadou Aliou Sall, Abdoulaye Portos, Mohamed Bangoura ‘’Romeo’’ et son ami, Adrien Gbamy…qui rejoignent le camp adverse. Sans oublier l’exclusion d’Oumar Tounkara.
Désormais, Soumah dit aussi privilégier l’unité du mouvement syndical : « Je n’ai pas voulu que le SLECG se divise à mon époque. Je ne l’ai jamais voulu. Si nous parvenons aujourd’hui à l’unification, je suis vraiment satisfait et heureux à plus d’un titre…J’étais toujours animé par la volonté d’unifier le SLECG, mais l’obstacle géant était là : la division de l’USTG. L’unification du SLECG ne pouvait pas se faire sans celle de l’USTG. J’ai toujours dit que tant que l’USTG n’est pas unifiée, le SLECG ne peut pas être unifié. »
A voir si cette unification sera durable, quand on connaît les incessants allers-retours de certains syndicaleux entre les deux camps.
Yacine Diallo