Pendant que la Guinée entre dans une phase décisive de son avenir démocratique, Ousmane Kaba met en garde contre un couplage précipité des sélections. A l’occasion du deuxième congrès du Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES), tenu jeudi 17 avril, au cours duquel il a été reconduit, l’acteur politique s’est prononcé au sujet de la récente sortie du Premier ministre, Amadeus Oury Bah Oury.
Le PM avait évoqué, lors d’une rencontre avec une délégation de la CEDEAO, la possibilité de coupler plusieurs scrutins, y compris la présidentielle. Son annonce suscite des réactions au sein de la classe politique, notamment au sein du PADES. « Si jamais, par erreur politique, les élections devaient commencer par la présidentielle, elles risquent d’être violemment contestées par les anciens ténors de la politique guinéenne », a averti le président du PADES, appelant à la prudence et au dialogue.
Pour Ousmane Kabako, la démocratie se construit de bas en haut, garantissant ainsi une légitimité réelle. « Cette démarche permettrait de redessiner la carte politique du pays, en donnant la parole à toutes les couches de la population », a-t-il indiqué.
Pour des élections de la base au sommeil
Il a également rappelé aux autorités de la transition l’importance du respect des engagements initiaux pour une démocratie plus inclusive. « Le PADES souhaite, conformément à la promesse tenue par les autorités de la transition, que les élections commencent de la base au sommet », a-t-il déclaré.
Affichant le soutien de son parti à la transition tout en vilipendant le régime déchu, le prési du PADES prône pour un dialogue interne sincère, ouvert à toutes les sensibilités, comme condition indispensable à la réussite de la transition. Selon lui, seul un débat respectueux, fondé sur l’écoute et la responsabilité collective, permettra d’éviter les tensions inutiles et de bâtir un consensus national. Vaste programme !
Mariama Dalanda Bah