Le 17 septembre, une forte pluie s’est abattue à Kindia, à 135 km à l’est de Cona-cris. Deux personnes ont été emportées par les inondations. Le 18 septembre, à Kankan, une fillette de deux ans a perdu la vie suite à des averses. Pendant ce temps, l’Agence nationale de gestion des urgences et catastrophes humanitaires (ANGUCH) annonce que le goubernement guinéen met à sa disposition plus de 8 milliards de francs glissants, pour assister les victimes d’inondations.

Les inondations continuent à faire des victimes en Guinée. Dans la soirée du mercredi 17 septembre, des quartiers de la commune urbaine de Kindia ont été inondés. Les habitants ont été surpris par les eaux dans leurs concessions. Des dégâts importants ont été enregistrés notamment à Sambayah, Banlieue, Cacia, Caravansérail. Des murs se sont effondrés à Caravansérail, un pont endommagé à Sambayah empêche toute circulation par endroits. Le 19 septembre, au téléphone, Fatoumata Binta Diallo, habitante du quartier Thierno Djibiyah, narre: «Le pont de Sambayah était impraticable suite aux submersions, les deux personnes ont tenté de le traverser, elles ont été malheureusement emportées par les eaux.» Elle souligne que des usagers ont tenté de les secourir, sans succès. « Après le drame, les riverains ont érigé des barricades afin d’alerter les usagers de la route. Les victimes sont restées introuvables et n’ont pas été identifiées. » A Caravansérail, les dégâts ont été considérables. Des lits submergés et des murs détruits par les torrents ont envahi les habitations.

Kadiatou Soumah est l’une des victimes de Caravansérail. Elle dit avoir tout perdu. « Nous étions couchés lorsque la cour de notre concession s’est effondrée, puis l’eau a pénétré dans les chambres. Nous avons tout perdu, il ne nous reste même pas à manger », rapporte l’Agence guinéenne de presse (AGP). La victime soutient qu’elle dort à la belle étoile et appelle aux bonnes volontés. « Nous demandons aux autorités et aux personnes de bonne volonté de nous aider. » Elle se dit consciente des risques auxquels elle est exposée : « Notre concession est au lit de la rivière Wawa. Si possible, qu’on nous reloge dans un endroit plus sûr, c’est risqué ici ».

Une route barrée du quartier Sambayah, après les inondations

L’AGEROUTE se fait voix

Le 18 septembre, l’Agence de gestion des routes de Guinée (AGEROUTE) a indiqué que six ouvrages hydrauliques se sont affaissés dans les quartiers Banlieue, Sambayah, Soliyah, Soliayah-Gadhawawa et Manquepas. L’agence a annoncé qu’une équipe a été dépêchée « afin d’évaluer les dégâts et mettre en place des mesures provisoires dont des déviations pour fluidifier la circulation », en attendant la reconstruction des ouvrages endommagés. L’AGEROUTE invite les usagers « à la prudence ».

Drame à Kankan

Le 18 septembre, des fortes pluies à Kankan, en Haute-Guinée. L’Agence nationale de gestion des urgences et catastrophes humanitaires (ANGUCH) informe qu’une fillette de deux ans est morte noyée dans le quartier de Farakô. Une information non confirmée par un journaliste basé à Kankan. Selon le con(.)frère ayant requis l’anonymat contredit: «Pour me rendre dans la commune urbaine, je passe par le quartier Farakô, mais je n’ai pas du tout entendu parler d’une inondation. Sauf si la fillette est morte dans une fosse septique. Dire que le drame est lié à une forte pluie, je n’en suis pas certain.»

Huit milliards de francs glissants pour sécher des larmes

Afin de faire face aux catastrophes enregistrées et soulager les victimes, l’ANGUCH a annoncé, dans un communiqué le 16 septembre, que le goubernement a donné 8 milliards 377 millions 270 mille de francs glissants, pour « l’achat de vivres et de non-vivres pour les personnes impactées. La prise en charge des sinistrés recasés dans les quatre sites de regroupement. L’accompagnement, à travers un cash transfert, des ménages riverains du site du glissement de terrain à Manéah. »

L’ANGUCH précise que pour la gestion du fonds « exceptionnel » un plan a été élaboré, afin d’évaluer les dommages collatéraux liés aux inondations et de mieux orienter les interventions sur le terrain. Amen !

Les statistiques actualisées le 17 septembre par l’ANGUCH, révèlent que depuis le 28 juin dernier, les inondations ont impacté au moins 49 mille 230 personnes, causant 59 décès et 10 disparus dans 15 communes urbaines du pays. Triste !

Souleymane Bah