Ce dimanche 21 septembre, à l’occasion du référendum, nous nous sommes rendus dès 6h45 au centre de vote Avenir pour Tous à Coyah. L’ouverture s’est déroulée sans incident, avec une présence d’électeurs dès les premières heures. Mais en soirée, à partir de 17h30, lors de notre second passage on a constaté une ambiance particulièrement calme, marquée par une faible affluence et des signes évidents de fatigue chez les acteurs du processus.

À cette heure, seuls deux à trois électeurs étaient encore visibles dans la cour du centre. Des agents de sécurité, manifestement épuisés, étaient assis un peu partout. D’autres restaient debout devant les bureaux, pendant que certains cherchaient de quoi se restaurer derrière les bâtiments. Le chef du quartier, toujours présent sur les lieux, conseillait les agents électoraux en vue du démarrage du dépouillement.
« Nous sommes sur pied depuis le matin », a-t-il confié, ajoutant que le dépouillement allait commencer dans les trente minutes qui suivaient.

Des agents de sécurités interrogés ont assuré qu’aucun incident ni acte d’indiscipline n’avait été enregistré tout au long de la journée.

En circulant dans la cour, nous avons entendu des échanges vifs provenant de l’un des bureaux de vote. À notre sortie, un citoyen du quartier, qui venait du bureau de vote, a accepté de nous parler sous anonymat. Manifestement mécontent, il a déclaré : « C’est le chef du quartier et le président du bureau de vote qui discutaient. Des citoyens ont coché hors des cases, que ce soit celle du Oui ou du Non. Et le président du bureau a dit que tout bulletin comme ça est considéré comme nul. Tandis que le chef du quartier lui demandait à ce qu’on considère ça Oui. »

Un autre détail marquant de ce scrutin. Dans les bureaux visités, les votes se sont effectués sans enveloppes.

Par ailleurs, l’engouement des électeurs est resté faible tout au long de la journée. Dans plusieurs bureaux de la ville , entre 11h et 12h, on comptait entre 10 et 12 personnes dans les files d’attente.

Mariama Dalanda Bah