Un corps sans vie a été découvert mardi 7 octobre à 9h passées, dans le quartier Yattayah, secteur SOS, dans la commune de Sonfonia. La victime est un homme de 58 ans, identifié sous le nom de Monsieur Kourouma.
Sur les lieux, on notait la présence des forces de sécurité (police, gendarmerie, CMIS), des autorités locales (chef de quartier, chef de secteur, chef du Carré), des parents de la victime, des témoins ainsi que plusieurs riverains.
Sékou Camara, chef du Carré du quartier Leprince, témoigne : « Ce matin, un voisin m’a appelé pour m’informer qu’un homme venait de s’effondrer devant chez lui et qu’il semblait décédé. J’ai aussitôt alerté le chef de quartier et le chef de secteur. À notre arrivée, les forces de sécurité étaient déjà sur place et avaient sécurisé la zone. Nous avons trouvé le corps déjà couvert. Et on a recommandé de contacter les autorités compétentes, notamment le procureur et la protection civile, pour suivre la procédure.»

Selon Sékou Camara, c’est la première fois qu’un tel événement se produit dans sa zone depuis son installation. « Quant aux circonstances exactes de sa mort, je ne peux pas me prononcer. Ce sont ses proches qui pourront en dire plus », a-t-il indiqué, tout en saluant le travail des forces de l’ordre et des journalistes « d’être présents, non pas pour créer le buzz, mais pour faire connaître la vérité au public. Et les forces de l’ordre pour éviter tout débordement. Cet homme, hier encore, était en vie, comme nous tous. C’est une situation triste. »

Sous le choc, Oumar Camara, parent de la victime, explique : « On vient du même village. Hier matin, il s’était rendu à l’école pour inscrire ses enfants. Depuis l’année dernière, il souffrait de l’hypertension artérielle, mais il n’était pas paralysé. Il pouvait se déplacer seul, sortir et rentrer sans aide. Ce matin, alors que j’étais à l’école, on m’a appelé pour me dire qu’il venait de s’effondrer. Je suis venu sur place et j’ai constaté son décès. Il avait l’habitude d’aller passer ses journées chez son frère, mécanicien à Entag. Il rentrait généralement en fin de journée.»

Mamadou Oury Diallo, témoin, raconte la scène survenue juste devant sa boutique : « Je l’ai vu marcher avec un bidon de 20 litres qui semblait vide, en provenance de T6 et se dirigeant vers Fossidet, entre 9h17 et 9h 20. Il était seul. Soudainement, il est tombé. Personne ne l’a touché. J’ai aussitôt contacté le commandant de la CMIS, qui m’a orienté vers un autre numéro. Finalement, nous avons été mis en relation avec le Commissaire central. Les agents sont arrivés rapidement sur les lieux, dont la gendarmerie en premier, suivie de la CMIS, puis du commissaire central. »
Vers 11h, un médecin légiste est intervenu pour examiner le corps. À la suite de son diagnostic, il a refusé de livrer toute conclusion à la presse, précisant que son rôle consiste à transmettre son rapport au Directeur de l’enquête. Ce dernier, à son tour, a indiqué que seule l’autorité judiciaire, en l’occurrence le procureur du Tribunal de Première instance de Dixinn, est habilitée à recevoir et communiquer les résultats de l’enquête.
Dans la foule, plusieurs voix évoquaient une mort naturelle, bien qu’aucune information officielle n’ait encore confirmé cette hypothèse.
Le corps de Monsieur Kourouma a finalement été remis à sa famille et transporté à la mosquée de Missira, dans le quartier T6, pour les rites funéraires prévus dans l’après-midi.
Le défunt est un chauffeur à la retraite. Il laisse derrière lui une veuve et six orphelins.
Mariama Dalanda Bah