La date butoir du dépôt des candidatures est fixée pour le 3 novembre. Des prétendants au trône sortent déjà la tête.
Mamadi Doum-bouillant fait encore durer le suspense quant à sa participation ou non à la présidentielle du 28 décembre prochain. Même si son silence ressemble plus à un secret de polichinelle, tant les conditions sont déjà réunies par la nouvelle Constitution, le nouveau Code électoral pour lui dérouler le tapis rouge. Les propagandes rivalisent d’ardeur dans les buissons du bled et au sein des mouvements de soutien.
Au sein de la classe politique, on affûte déjà les armes. Si les candidatures indépendantes semblent prendre du plomb dans l’aile à cause des difficultés à trouver les parrainages nécessaires, celles venant des partis politiques commencent à atterrir sur la table au Greffe de la Basse-Cour suprême. Mais qui sont les politicards qui se sont déclarés, du moins jusqu’au soir du samedi 1er novembre, et qui veulent défier le Doum-bouillant au cas où celui-ci sauterait le pas.
Lansana Kou-raté : ancien Premier ministre entre mars 2007 et mai 2008. Il avait déjà tenté sa chance en 2010 sous les couleurs du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN). Il avait récolté moins de 10%. Lansana Kou-raté était aussi de la partie en 2015. Absent de la course en 2020, il revient tenter sa chance face au « grandissime » favori Mamadi Doum-bouillant. Si ce dernier se présente.
Ousmane Kaba-ko : ancien ministre de l’Économie et des pitances sous Fory Coco, ce fondateur d’université privé était candidat à la présidentielle de 2010. Il s’en est sorti avec moins de 1%. L’ex-allié de l’ancien au pouvoir, le RPG arc-en-ciel, veut retenter sa chance cette année.
Ben Youssouf Keïta : ex dépité de l’UFDG, ce toubib chirurgien, avait quitté ce parti en 2022 pour créer sa propre formation politique, l’Alliance pour le Changement et le Progrès. Mais à la présidentielle du 28 décembre prochain, il va défendre les couleurs des Nouvelles forces démocratiques de Mouctar Diallo, retiré de la vie politique et exilé aux États-Inouïs.
Faya Mini-mono du Bloc libéral, même insatisfait du processus électoral, compte quand même aller à la sélection.
Au-delà de ces vieux routiers, des novices comptent aussi se lancer dans la course à la présidentielle. Parmi eux, Ansoumane Fofana, prési du Rassemblement des Guinéens pour l’alternance (RGA). Il a déjà versé sa caution au Trésor public et va déposer, sous peu, dit-on, son dossier de candidature à la Basse-Cour suprême. Quant à Mohamed Nabé, boss de l’Alliance pour le renouveau et le progrès, il a été investi lors d’une convention samedi 1er novembre, à son siège à Matoto. L’officialisation de sa candidature n’est qu’une question de temps. Sékou Diack Diakité, lui, défendra les couleurs du Parti du rassemblement national pour le développement. Il déposera sa candidature dans la journée du lundi 3 novembre. Et la liste des prétendants au fauteuil pestilentiel va certainement s’élargir.
Yacine Diallo


