Le 16 novembre 2023, nous quittait des suites de maladie, Diallo I, animateur de la Chronique Assassine de votre satirique. A certains égards, cette chronique mérite bien son titre pour avoir enregistré la disparition de quelques chroniqueurs à savoir Williams Sassine, Ahmed Tidjani le Scié…

Diallo I, sa vie aura été l’illustration de la fatalité du destin. C’est lors de ses visites chez M. Diallo, l’Administrateur général du Groupe Lynx, que je l’apercevais dans les couloirs de l’immeuble Baldé Zaïre. A l’époque, si mes souvenirs sont bons dans les années 90 du siècle passé, il était Directeur général de l’imprimerie nationale Patrice Lumumba de Conakry.

Plus tard, il se retrouve à la rédaction du Lynx. Là, je fis sa connaissance. Au fil du temps, nos relations se renforcent. Il me fit part de son projet de création d’un groupe de réflexion « La torche ». Son idée, éclairer les citoyens guinéens, susciter une nouvelle mentalité débarrassée de préjugés surannés. Fort de cette conviction, chaque semaine, il développait des idées dans le sens d’orienter la réflexion des lecteurs, pour entrevoir sa vision de la situation de la Guinée. Des semaines durant, nous avions échangé sur la faisabilité du projet, mort-né. Il ne réussit pas à mobiliser les ressources nécessaires à la mise en feu de son projet.

Le cas Diallo I m’a édifié encore plus sur le destin. Comment ce haut fonctionnaire de l’Etat a pu déchoir frisant l’indigence ? Pudeur oblige, je n’ai jamais cherché à savoir. Pas une fois il ne s’est confié, je m’en suis tenu aux relations cordiales. Le Lynx lui aura servi de dérivatif. Son cas est une véritable leçon de vie.

Le Rossignol