Depuis le week-end, une nouvelle crise de carburant frappe Conakry. Les détenteurs d’engins, pour obtenir de l’essence principalement, sont obligés de se fondre dans une longue file d’attente devant les essenceries. Ils dénoncent une crise à répétition.

Le manque de carburant persiste. Ce mardi 25 novembre, la plupart des stations-services le long de la route Leprince étaient fermées. Celles encore ouvertes sont prises d’assaut. Des voitures, tricycles et motos se comptent par dizaines. Les deux essenceries du rond-point de la T6, dans la commune de Sonfonia, sont fermées. Pareil pour les deux autres du rond-point de la T5.

Sur la transversale N°T2, dans la commune de Gbessia, seule la station Shell au niveau du pont de l’aéroport était ouverte ce mardi. Sur le reste du tronçon Bambéto-Aéroport, il n’y avait pas de carburant. Les stations n’ont pas ouvert.

Sur la Corniche-nord, la plupart des stations-services étaient fermées ce mardi 25 novembre. Celles ouvertes, refoulent du monde. Sur le même axe, les deux stations Star au pont de Kaporo, commune de Ratoma, sont envahies par des motards à la recherche du carburant. Sous un soleil de plomb, Mamadou Aliou Sylla, conducteur de tricycle, dénonce la récurrence de la crise. « La situation de ce pays m’inquiète. Il ne se passe presque plus un trimestre, sans qu’il n’y ait de crise de carburant. Nous avons marre de cette pénurie. Il faut qu’il y ait une solution pérenne à la situation. »

Ibrahima Bah, taxi-motard, lui emboîte le pas. « Je suis obligé de m’aligner, parce que je n’ai pas de carburant. Après la crise en Haute-Guinée, voilà une autre à Conakry. J’ai dû acheter deux litres à 30 mille francs guinéens au marché noir,  pour mes courses de ce matin. » Et de lancer un appel : « Je demande aux autorités d’aider la population. S’il n’y a pas de carburant dans un pays, il sera paralysé et cela n’est pas bon. »

Entre le Centre-émetteur (Kipé) et Nongo, sur les sept stations-services, seules deux sont en service.

Jusqu’au moment où nous mettions en ligne, aucune communication officielle de la Société nationale des pétroles (SONAP).

Souleymane Bah