Alors que l’Union des forces démocratiques de Guinée s’apprêtait à reprendre ses activités politiques avant la fin décembre, le parti se voit stoppé net par le mystère de l’Admiration du trottoir et de la décentralisation. Celui-ci tient à ce que l’UFDG se conforme à ses désidératas avant de redescendre sur le champ politique. Face au MATD, le parti décide de se murer provisoirement dans un silence de cimetière.
C’est l’imbroglio entre le l’UFDG et le MATD. Le parti dirigé par la Petite Cellule Dalein Diallo et son département de tutelle ne lâchent plus d’une semelle. Actuellement, entre les deux, c’est communiqué et contre communiqué. A l’annonce de la reprise de ses activités politiques faite par la cellule de Com du parti, le mystère de l’Administration du trottoir a pondu une circulaire pour rappeler que la formation politique demeure suspendue. Le ministre, Ibro Kalil Con(.)dé estime que l’UFDG est encore loin du compte, en ce qui concerne les reproches qui lui sont faits : la non-organisation des Congrès depuis 2015, l’absence de procès-verbaux électifs au niveau des structures déconcentrées, la substitution irrégulière d’une convention nationale à un congrès statutaire, une composition non conforme des organes de direction, avec des nominations irrégulières, l’animation des activités politiques dans les démembrements du parti depuis l’extérieur, en « contradiction avec la décision de suspension en vigueur. »
Le MATD répète pratiquement à la lettre le chapelet de griefs faits par Ousmane l’ex-Gawa Diallo du parti et son camp. Le mystère adresse même des menaces à peine voilées. Si d’ici six mois, rien ne change, s’en est fini pour le parti : « Le parti va perdre son agrément », clame le MATD. La dissolution quoi !
Faire profil bas
Pour empêcher qu’on en arrive à la dissolution, l’UFDG aurait choisi d’éviter l’escalade. Un conseil politique crucial était annoncé pour le 18 décembre. Histoire de définir la marche à suivre face aux autorités. Mais la montagne semble avoir accouché d’une souris. La décision prise, c’est de ne piper mot, du moins pour le moment : «Nous avons décidé de ne pas réagir jusqu’à mardi prochain», affirme le Coordinateur de la cellule de communication du parti, Souleymane Souza Konaté.
Selon lui, une délégation de l’UFDG est attendue au siège du MATD ce jour-là pour un tête-à-tête : «Nous leur déposerons une lettre officielle qui détaille ce que nous avons fait et ce que nous comptons faire. Nous communiquerons après cette rencontre.» Libre au MATD, par après, de les laisser faire ou de bloquer à nouveau le processus, comme ce fut le cas ces derniers temps. Mais au sein même du parti, il y en qui sont déjà dubitatifs quant à la portée d’une telle démarche : «Tout le monde sait ce que ces gens-là cherchent, mais nous continuerons à préparer le congrès. Une date sera bientôt annoncée, peut-être en janvier 2026. Même si on sait que le MATD va encore interférer dans nos affaires internes et faire ce qu’il veut», nous a confié une source qui a requis l’anonymat.
Yacine Diallo


