Le centre de vote Avenir pour Tous, situé à Batouya, dans la commune urbaine de Coyah (à 50 km à l’est de Conakry), a ouvert ses urnes à 7h 00 ce dimanche 28 décembre pour l’élection présidentielle. Il est l’un des plus importants de la commune, avec 7 bureaux de vote. Chaque bureau est composé d’un président, d’un vice-président, d’un secrétaire, de deux assesseurs et d’un délégué.

Hormis les agents électoraux, environ 16 agents de sécurité sont déployés dans le site, issus de différents corps : police, gendarmerie, infanterie et douane. Ils sont répartis comme suit : un agent pour les bureaux 1 et 2, trois pour les bureaux 3 et 4, deux pour les bureaux 5 et 6, et trois pour le bureau 7. D’autres hommes en treillis circulaient dans la cour et entre les bureaux, pour assurer la sécurité.

On y a noté l’absence d’agents de la Croix-Rouge, bien qu’ils soient habituellement présents lors de tels événements. À part un représentant du Conseil national des organisations de la Société civile guinéenne (CNOSCG), aucun autre observateur n’était visible dans le centre de vote de Batouya. On note un début d’affluence des électeurs, notamment dans les bureaux 1, 2 et 6. Ce qui n’est pas le cas dans les autres bureaux, comme celui n° 3 où aucune personne ne faisait la queue.

Des hics par rapport au matériel électoral

Le chef du quartier de Batouya, Moussa Kandé, a expliqué qu’il avait reçu les kits de vote à minuit, la veille du scrutin. « Hier, je n’ai pas dormi. C’est à 00h que j’ai reçu les kits », a-t-il précisé, ajoutant qu’il manquait « plusieurs kits ».

Le délégué du mouvement « Génération pour la Modernité et le Développement », Mohamed Lamine Diallo, déclare que son bureau ne manque de rien : « Tout semble bien se passer. Il n’y a pas de problème, et tout le matériel est complet. Les choses ont commencé à l’heure. » Il a invité la population à venir s’acquitter de leur devoir civique : « Je demande aux citoyens de Batouya et des environs de venir chercher leurs cartes et de voter. »

Delamou Cissé, électeur, a exprimé sa satisfaction : « Je n’ai pas eu de problèmes. Je suis rentré tranquillement et je suis sorti tranquillement. J’ai voté pour le candidat de mon choix. » Il a encouragé la population à voter, soulignant que c’est leur droit : « Je demande à la population de sortir massivement pour voter et de rentrer tranquillement chez eux. »

Au moment où nous mettions en ligne, des cris se faisaient entendre devant le bureau de vote n° 1.  Des citoyens, notamment des jeunes femmes et hommes, dénonçaient d’être ignorés au profit des personnes âgées et des malades. La situation a été rapidement réglée par les agents de sécurité.

Mariama Dalanda Bah,

 envoyée spéciale