Mercredi 31 décembre, le Front national pour la démocratie en Guinée (FRONDEG) a réagi aux résultats provisoires de l’élection présidentielle publiés hier par la Direction générale des élections (DGE). Selon ces résultats, son leader, Abdoulaye Yéro Baldé, se classe deuxième, avec plus de  6% des voix derrière le Général Mamadi Doumbouya annoncé gagnant du scrutin.

Dans une déclaration faite au siège du parti à Lambanyi, le leader du Frondeg, Abdoulaye Yero Baldé, a affirmé que les résultats publiés par la DGE ne reflétaient pas la volonté des Guinéens. « Les résultats officiels annoncés nous placent en deuxième position. Mais je dois vous dire la vérité telle qu’elle est : ces chiffres ne reflètent pas votre volonté ». Selon Abdoulaye Yéro Baldé, dans les zones où les citoyens ont voté librement, « sans pression ni intimidation », les résultats étaient tout autre. « Là où les procès-verbaux ont pu être établis et transmis normalement, le verdict populaire a été clair : le peuple nous a placés en tête. » Il qualifie ces résultats de « manipulation » et souligne que cela  allait à l’encontre de la souveraineté du peuple. « Ce n’est pas seulement un score que l’on annonce, c’est une suppression de la souveraineté du citoyen », a-t-il insisté, affirmant que « l’on ne peut pas effacer une nation, on ne peut pas étouffer durablement la volonté populaire. »

Malgré cette déclaration de contestation, Abdoulaye Yéro Baldé a réaffirmé l’engagement de son mouvement à respecter les institutions et à poursuivre le combat sur le plan juridique. « Nous allons user de toutes les voies légales pour exiger un rétablissement de la vérité. » Il a précisé que des recours seraient engagés auprès de la Cour Suprême. « Nos équipes juridiques sont déjà mobilisées pour entreprendre les recours nécessaires auprès de la Cour Suprême. »

Abdoulaye Yero Baldé a aussi insisté sur l’importance d’une volonté populaire pour garantir la stabilité du pays. « La stabilité ne peut pas se construire sans représentation civile. Toute démarche sérieuse visant à faire avancer le pays doit passer par la représentation civile issue de cette élection, ainsi que des élections à venir, et par le respect de la voix des citoyens ». Le président du Frondeg réaffirme son engagement pour une Guinée « prospère ». « Notre responsabilité ne s’achève pas avec cette élection. Elle est aujourd’hui plus engagée que jamais à faire de la Guinée un pays juste, prospère et démocratique. » Abdoulaye Yéro Baldé a insisté sur le fait que l’avenir de la Guinée appartient aux Guinéens non aux gouvernements. « Les gouvernements passent, le peuple reste. Et nous restons avec lui. »

Mariama Dalanda Bah