Pour être candidat, il faut cracher 8 millions de francs glissants. C’est la caution. En cette période de vaches maigres, les prétendants trouvent la facture trop salée. « La caution est trop élevée quand on connaît le pouvoir d’achat du Guinéen », regrette Habib Barry, le colosse de l’UPR. Au sein de son parti, deux options sont à l’étude. La première, les inscrits de chaque liste se partagent le montant. Pour la seconde, le bureau exécutif vient au secours. Mais dans l’un ou l’autre des cas, « c’est compliqué ». En attendant de trouver la meilleure formule, comme tous les autres partis, l’UPR prie nuit et jour pour que la subvention accordée aux partis tombe au plus vite. « On attend toujours la subvention de l’Etat, quand il y a élection, l’Etat doit verser une subvention aux partis. En attendant, on s’organise en interne pour trouver le financement nécessaire ».
L’autre problème concerne la constitution des dossiers, notamment le casier judiciaire. Récemment, le ministre de la Justice, Chèque Sako, a modifié les règles. Au cours du jeu, s’il vous plaît ! Si les candidats pouvaient se procurer un certificat de non-poursuite judiciaire dans les tribunaux de première instance pour remplacer le casier judiciaire, maintenant c’est impossible. Nombre de candidats se sont vus obligés de retourner dans leurs préfectures natales pour se procurer le fameux sésame. Cela dit plus de temps, plus de dépenses, alors qu’ils n’ont que jusqu’au 20 décembre à minuit pour déposer leurs candidatures. « Il est coûteux et difficile d’accès ». Le colosse de l’UPR demande à la CENILE de soulager les candidats en simplifiant la procédure de candidature.