Quels sont vos projets pour Ratoma ?
Nos projets sont nombreux. D’abord nous avons un projet d’assainir la commune. Vous n’êtes pas sans savoir que Ratoma est la commune la plus sale. Le problème d’insalubrité à Ratoma dépasse tout entendement. Donc nous voulons rendre cette commune vivable en luttant contre les fléaux que sont l’insalubrité, l’insécurité, l’oisiveté. Nous allons créer des pôles emplois dans les différents quartiers pour la jeunesse. La création de l’emploi va résoudre le problème de sécurité, parce que si la jeunesse gagne du travail le banditisme va diminuer. Nous ferons des statistiques réelles de la situation socio-économique et professionnelle de la jeunesse et des citoyens de Ratoma pour pouvoir trouver à chacun comment avoir une vie digne.
Comment comptez-vous faire pour gagner à Ratoma, qui est le fief de l’UFDG ?
Nous nous sommes dit qu’il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées. Nous savons que la jeunesse aspire à autre chose maintenant. Nous avons un programme jeune, nous pensons que nous avons l’énergie qu’il faut et nous avons la possibilité de mettre un plan de campagne réaliste qui fera la différence. Parce que nous allons faire autrement nos campagnes. On est là pour faire un travail sur le terrain et nous pensons que nous avons notre chance.
Quel plan avez-vous pour concurrencez les autres partis politiques ?
Sur le terrain politique, chacun a sa stratégie. Nous pensons que cette élection est beaucoup plus citoyenne. C’est une élection qui demande à ce que tu puisses connaitre où tu es, que tu puisses savoir c’est quoi le problème de tes électeurs et nous, nous le savons. Parce que nous le vivons. Nous sommes ici depuis très longtemps. Nous connaissons bien cette commune et nous connaissons les problèmes parce que ce sont nos problèmes à nous. Et nous avons des possibilités de faire savoir à nos électeurs qui vivent à Ratoma qu’il y a des possibilités d’offrir autre chose que ce qu’on nous a offert depuis tout le temps. Parce que malheureusement, tous les partis que nous avons ici, ils ont quand même géré, d’une façon à une autre, la commune de Ratoma. Le résultat est là, il est patent. Tout le monde sait ce qui se passe, c’est l’insalubrité et l’insécurité à gogo. Par exemple, vous prenez l’axe Hamdanlaye, Bambeto, Cosa, Enco5, vous ne verrez aucun lycée public tout le long de l’axe. Chose qui est vraiment déplorable. Il faut qu’on arrive à prendre notre destin en main, que l’on puisse impacter positivement notre environnement. La jeunesse a été trop conjuguée au futur. A chaque fois on nous dit la jeunesse c’est le futur, c’est vous qui êtes l’avenir du pays. On nous infantilise, dans le vrai sens du mot. On s’est dit que l’avenir c’est maintenant, l’avenir c’est toute de suite. Pourquoi nous conjuguer au futur ?
Propos recueillis par Kadiatou Diallo