Ce dimanche 04 février, les électeurs guinéens étaient appelés à choisir leurs représentants locaux, plus de 12 ans après les dernières élections communales. A Matam, la journée a été marquée par des violences sur fond de suspicions de fraudes.
Les premières échauffourées ont eu lieu vers onze heures, lorsque Badra Koné, candidat indépendant, s’est rendu à son bureau de vote accompagné d’une foule de sympathisants. Devant la mobilisation, organisée « dans le but d’empêcher de bien voter », les militants de l’UFR et du RPG rencontrés devant l’école primaire de Matam 2 ont vivement réagi. Il a fallu l’intervention du président du conseil de quartier, Conté Sékou Minkayloua pour calmer les esprits. Il a fustigé l’attitude du candidat indépendant, lui signifiant que la campagne est finie et qu’il n’avait pas le droit de se promener avec une telle foule le jour du scrutin. Aucun blessé ni dégât matériel à déplorer.
Peu de temps après, la tension est remontée d’un cran. Le vote par procuration a opposé des superviseurs de l’UFDG aux agents de sécurité, accusés de comploter en vue de favoriser la fraude.
Après la fermeture des bureaux de vote, des militants de l’UFR ont tenté de forcer l’enceinte de la mairie pour assister au décompte des voix. Devant la résistance des agents de sécurisation, une bagarre a éclatée. Deux urnes ont été détruites et des bulletins de vote déchirés. Des renforts de l’USSEL, dépéchés sur place ont été accueillis par des jets de pierre nourris. La foule a été dispersée violemment et les militants poursuivis dans le quartier.