Alors que les résultats ne sont pas encore publiés par la CENI, certains candidats crient à la fraude. Des violences ont éclaté à certains endroits de la capitale, et de l’intérieur du pays. Au moins six personnes ont été tuées, des habitations incendiées, des boutiques et magasins vandalisés. Cette spirale de violence a fait réagir l’INIDH, (Institution nationale indépendante des droits de humains). Mamady Kaba, président de l’institution dit regretter cette situation : «C’est vraiment dommage. Nous les condamnons avec énergie». Selon lui, le tissu social est fragile et les Guinéens doivent penser à privilégier la paix. Pour y arriver, chacun doit y mettre du sien. «Nous appelons les acteurs de la vie nationale à se mobiliser en faveur de la paix, et à préserver ce que nous avons de plus cher. Il faut que les leaders politiques appellent leurs militants au calme et à la retenue, les magistrats à dire uniquement le droit, la CENI à proclamer des résultats issus des urnes. Nous appelons tous à faire preuve de patriotisme, à mettre l’intérêt national au-dessus de l’intérêt partisan parce que nous craignons de voir notre pays basculer dans l’inconnu ».
Selon des observateurs, depuis sa mise en place l’INIDH s’active à défendre les droits humains, en dénonçant régulièrement des violations des droits de l’homme en Guinée. Sauf que l’exécutif semble n’en avoir cure. «Nous n’avons pas d’autres moyens que de travailler conformément à la loi, d’attirer l’attention de tout le monde sur ce qui permet d’éviter les violations des droits humains. L’histoire retiendra de chacun de nous, ce qu’il a posé comme acte en faveur de son pays ».
Toujours est-il que l’INIDH a du chemin à faire encore. Mamady Kaba rassure tout de même que le moment venu pour rétablir les ‘’victimes’’ dans leur droit.