Le chef de pile de l’opposition respire-lacrymogène a reçu, ce lundi 11 juin, une délégation de l’Organisation internationale de la franco-folie, dite de prospection et d’évaluation. Cette mission est venue papoter sur la manière de minimiser la fraude pendant les élections en Guinée.
L’opposition respire-lacrymogène réclame l’audit du fichier, une revendication de 2016 prise en compte lors du dialogue d’octobre 2016. Audit qui devait intervenir en novembre 2016, selon l’accord obtenu. Jusqu’à présent, le fichier reste à épurer. A la mission de prospection, la Petite Cellule Dalein Diallo a rappelé que les revendications de l’opposition sont claires : « adopter une nouvelle loi sur la CENI, auditer et assainir le fichier électoral avant les prochaines élections législatives de 2019. Comme il n’y a pas d’avancée, j’ai dit que l’opposition est fondée à reprendre les manifestations ».
La CENILE a fait savoir que le recrutement d’un cabinet pour faire ce boulot allait prendre du temps et pourrait bousculer le calendrier qui prévoit d’organiser les législatives courant premier trimestre 2019. Elle a soumis une proposition à la mouvance et à l’opposition : « La CENI a proposé qu’on fasse appel à l’UE, aux Nations-Unies et l’OIF qui vont mettre des experts à notre disposition pour auditer et assainir le fichier. A notre grande surprise, on apprend que les autorités ont écarté l’UE et les Nations-Unies. Alors que la mouvance, l’opposition et la CENI étaient toutes disposées à faire intervenir les trois. On a dit à l’OIF que nous souhaitons que les entités écartées soient réintégrées ».
La Petite Cellule a également profité de l’occasion pour rappeler le contexte politique actuel, qui résulte des conditions « chaotiques » dans lesquelles les élections communales ont été organisées. « La fraude, la contestation, et à quel niveau de traitement se trouve le dossier. Nous avons expliqué qu’il n’y a aucune avancée. Ensuite, nous avons expliqué que la crise permanente est liée au non-respect des accords politiques depuis 2013. Cela aggrave la crise de confiance. Nous sommes le seul pays dans la sous-région qui tient des dialogues chaque année, alors que le dialogue doit être exceptionnel ».
L’OIF a alors demandé à l’opposition de revenir au comité de suivi des dialogues. La Petite Cellule n’a pas opposé de niet, mais a expliqué que la suspension est due à « l’absence de volonté politique » de trouver des solutions aux problèmes posés.
Le chef de mission de l’OIF, Mohamed Saliyah Sokona explique que la rencontre a été excellente, et qu’elle a permis d’échanger sur le processus électoral. « C’est une mission de prospection en réalité. On a abordé l’audit et l’assainissement du fichier électoral, c’est une mission d’évaluation et non d’audit ». La rencontre, dit le chef de la mission, a permis de discuter des meilleures manières pour avoir, en Guinée, des élections libres, crédibles et transparentes.