Ils avaient prévu d’entériner la ‘’destitution’’ controversée de Kèlèfa Sall demain jeudi 27 septembre. Mais les 8 conseillers frondeurs de la Cour Constitutionnelle auraient décidé de faire machine arrière. Acculés de toutes parts, désapprouvés par le greffier en chef de cette même cour, ces frondeurs renoncent à élire un nouveau président, du moins pour le moment. L’information a été confirmée par un proche du patron du CNOSC. Dansa Kourouma, qui avait auparavant entamé des démarches pour rapprocher les protagonistes, aurait réussi à dissuader les 8 “putchistes” de s’embarquer dans une telle aventure.
Ces derniers jours, les 8 frondeurs sont dans l’œil du cyclone. Bon nombre de constitutionnalistes ont désapprouvé leur démarche ayant abouti à la fameuse destitution du prési de la Cour Constitutionnelle. A part le fait que la légitimité de trois de ces conseillers soit contestée, du fait de leur âge (moins de 45 ans au moment de leur prestation de serment), ces frondeurs se sont rendus coupables de faux et usage de faux en prétextant que le greffier en chef a assisté à la réunion de destitution, alors que c’est le contraire. Maître N’Daye Kaba a lui-même dans un courrier adressé au vice-président de la Cour, a confirmé son absence à cette réunion et a montré sa distance avec les frondeurs.
Ce rebondissement n’entame en rien la démarche entreprise par l’opposition et une partie de la société civile. A l’initiative de la cellule Balai Citoyen, une manifestation est programmée demain jeudi devant la Cour Constitutionnelle. Histoire de barrer la route à ce qu’ils considèrent comme un « coup de force constitutionnel ».