L’opposition respire-lacrymogène a appelé ses militants à descendre dans la rue ce mardi, 23 octobre. Histoire de protester contre la cacophonie qui a caractérisé l’installation des exécutifs communaux un peu partout à travers le pays. Mais la marche qui devait se tenir sur l’itinéraire Tannerie-Esplanade du stade 28 septembre, via l’aéroport et le pont Kenien a été interdite par le gouv des problèmes quotidiens de Cona-cris. Le prétexte, les soubresauts engendrés par la crève des gens-saignants et les tensions générées par cette installation des élus locaux. A certains endroits, ce bras de fer entre pouvoir et opposition a tourné à l’affrontement. Sur l’axe Sonfonia-Enco 5, ados et flics se livrent à une véritable guérilla. L’impressionnant dispositif sécuritaire déployé répond aux jets de pierres des ados par du gaz lacrymogène. A Wanidara, les flics investissent le quartier, renversent les étals et obligent les commerçants à fermer les boutiques. Des flics munis de lance-pierres, de frondes et même de PMAK et autres armes à feu sont visibles. Sur la route Leprince, boutiques, magasins et stations service sont fermées, la circulation pratiquement à l’arrêt. Un véhicule de la BAC était même stationné au Carrefour-marché à un moment. Au moment où nous écrivions ces lignes, des tirs sporadiques raisonnaient dans le quartier.
Makanéra boude la marche
Les dissensions au sein de l’opposition respire-lacrymogène sont en train d’éclater au grand jour. Son porte-voix Alhousseiny Makanéra, le griot autoproclamé de la petite Cellule Dalein a brillé par son absence au domicile du chef de pile de l’opposition où s’étaient regroupés les différents leaders. Il a confirmé qu’il ne prendra part à cette manif. Makanéra a indiqué qu’il ne voit pas l’opportunité de cette marche. Les autres leaders n’ont pas voulu commenter cette décision du prési du FND.