Le 12 décembre, le ministre des postes, télécomplications et des économies numériques, Diaby Moustapha Mamy était devant les dépités pour défendre son projet de budget 2019. Pour l’année 2018, malgré « la très faible allocation budgétaire au titre des investissements, on a obtenu des résultats : un premier point d’échange internet (IXP) opérationnel depuis le 10 Octobre 2018. Cette infrastructure permet une interconnexion directe des fournisseurs de services Internet en Guinée pour accroitre la fluidité, réduire les délais, améliorer la qualité et réduire les coûts. Le déploiement du Backbone national à fibre optique est réalisé à plus de 82% ».

Après son bavardage, les dépités ont posé leurs questions sur la Sotelguigne, les « vols » de crédit téléphonique et de pass internet. Mamy des Postes et télécomplication n’a pas donné sa langue aux chats : « Sotelgui a été dissoute, les travailleurs réglés conformément à la loi. Quand un Etat décide de libéraliser un secteur, il en assume les conséquences. C’est un secteur compétitif, si l’Etat veut avoir une société de télécommunication, il doit la gérer comme Orange, MTN et autres. Il faut avoir les moyens techniques, humains et financiers. Tant que nous n’aurons pas la certitude d’avoir eu un partenaire solide techniquement, financièrement, on ne viendra pas ici donner un délai pour la relance de la Soltegui. Je ne serais pas de ceux-là qui viendront là vous mentir ».

Il a affirmé que l’Etat est en train de se battre pour récupérer les actifs de la Sotelguigne, discuter avec des partenaires potentiels pour voir comment relancer l’entreprise dans un cadre de partenariat public-privé.

Sur les présumés « braquages » de crédits téléphonique et forfaits internet, le Mamy a demandé à toutes les victimes de saisir le régulateur : « Il y a un service au niveau du régulateur où vous avez la possibilité de vous plaindre chaque fois que vous avez des difficultés. Sauf si le contentieux est à la justice. Sinon les petits conflits, vous pouvez saisir l’autorité de régulation ». À Aliou Bah, dépité de Ratoma, qui s’était personnellement plaint, le ministre a demandé de communiquer son numéro au régulateur, s’il a été surfacturé, il sera remboursé et dédommagé.