Les réactions fusent depuis l’attaque du cortège de Cellou Dalein Diallo, chef de pile de l’opposition respire-lacrymogène, le 16 février alors qu’il rentrait d’une tournée à l’étranger. Le ministre de la Sécu-raté et de la Protection civile, Otis Keira, a réagi suite aux propos de Cellou Dalein Diallo qui affirme avoir été victime « d’une tentative d’assassinat, ordonné par le président Alpha Condé.»
Rejetant en bloc toutes les accusations portées à l’encontre des agents de la police, le ministre de la Sécu-raté et de la Protection (in)civile, affirme qu’il revenait à Cellou Dalein Diallo d’apporter les preuves de ses accusations. « La police est innocente, la preuve incombe à l’accusateur. Celui qui dit qu’il a été victime n’a qu’à le prouver. Ce n’est pas avec des photos ou quoi que ce soit qu’on peut accuser une personne de tentative d’assassinat. On est habitué à ces genres de déclarations mensongères où ont dit qu’une balle a transpercé le véhicule, je ne parle pas de cela. Le niveau du débat est trop bas ».
Plusieurs personnes ont été blessées dans les heurts entre forces de sécu-ratés et militants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Le véhicule du chef de pile de l’opposition a également été endommagé. Pour Otis Keira, la preuve est qu’aucun véhicule de la police n’a subi d’accident. « Vérifiez dans les parcs de police pour voir si un véhicule de la police a été endommagé. Quand tu cognes un véhicule, il y aura des traces. Et le service de constat fera son travail. De toutes façons, chacun a un téléphone pour prendre des photos du véhicule cogné », a précisé Otis Keira. Il a aussi nié la participation des mambas dans les opérations de maintien d’ordre ce jour alors que les images prises sur place prouvent le contraire. « Les mambas étaient positionnés là, connaissez-vous le tonnage les mambas ? S’interroge-t-il, avant d’ajouter qu’un véhicule de deux moteurs, avec plus de 300 litres de carburant dans son réservoir, ne roule pas à plus de 100 km à l’heure. « Ils sont pratiquement stationnés et ne peuvent pas suivre un cortège. Quand les policiers sont en mobilité dans les pick-up et qu’ils veulent intervenir, ils descendent du véhicule. Ces véhicules ne se rapprochent pas d’un cortège, c’est une question de bon sens » précise-t-il.
Pourtant, selon le site du constructeur, ces véhicules blindés « Mamba » sont capables de se maintenir à 102 Km/h avec 9 hommes à bord. Il faut noter que ce n’est pas le premier cas. Le 23 octobre 2018, lors d’un rassemblement de l’opposition respire-lacrymogène, son véhicule avait subi le même sort. Malgré la plainte déposée, l’enquête piétine et les responsables courent toujours.
Kadiatou Diallo