Le 27 mai, le ministère de l’Economie et des finances a signé deux conventions de financement sous forme de dons avec la France. Ces conventions s’inscrivent dans le cadre du deuxième contrat de désendettement et développement 2016-2021, signé entre la Guinée et la France.

Selon Mamadi Camara, ministre de l’Economie et des pitances, l’une des conventions porte sur le « projet d’amélioration de formation et d’insertion dans les secteurs agricoles et miniers (PAFISAM) pour 13 millions d’euros et l’autre porte sur le projet d’appui au développement du bassin arachidier de Dabola pour un montant de 7,7 millions d’euros ».

Concernant le projet d’appui au développement du bassin arachidier de Dabola, « il vise à soutenir le développement agricole dans le bassin arachidier de Haute Guinée à travers des appuis aux producteurs afin d’améliorer le rendement, les revenus des exploitations agricoles familiales et la préservation des terres cultivables. Le projet comprend quatre composantes : le conseil agricole pour l’intensification agro-écologique de la production, facilitation de l’accès au crédit traction animale, appui à la diversification des activités agro-sylvo-pastorales et au renforcement de la résilience des exploitations puis soutien la définition et la mise en œuvre des politiques publiques agricoles », dit M. Touré. Si le projet voit le jour, il est attendu une augmentation des revenus des producteurs de la zone et l’amélioration du rendement de la production arachidière et celle du riz. Il y a également le PAFISAM qui vise à améliorer la qualité des programmes de formations des apprenants et le perfectionnement des formateurs, la lutte contre le sous-emploi et le chômage, et favoriser une croissance plus équilibrée.

Selon l’ambassadeur de France en Guinée, M. Jean-Marc Grogurin, le secteur agricole représente seulement 20% du PIB, mais occupe 80% de la population active. Et la production agricole reste essentiellement manuelle et vivrière, le potentiel de croissance du secteur est élevé avec 10% des terres arables cultivées. « Dans le bassin arachidier de Dabola, l’arachide représente en moyenne la moitié des surfaces des exploitations familiales et permet d’approvisionner la ville de Conakry de plusieurs tonnes chaque année. Ces exploitations familiales font face à plusieurs contraintes : vulnérabilité à la sécheresse et au changement climatique, insuffisance des moyens de production, accès au crédit quasi inexistant, des infrastructures défaillantes notamment pour l’évacuation des produits ». Le projet financé à hauteur de 7,7 millions d’euros vise à augmenter la production d’arachide à travers le conseil agricole pour l’amélioration des techniques de production, la diffusion des semences améliorées et la facilitation de l’accès au crédit pour la traction animale. Ce projet, dit l’ambassadeur, est complémentaire des investissements consentis par le secteur privé et l’Etat guinéen sur l’usine COPEOL à Dabola.

Concernant la formation professionnelle, le projet permettra de rénover les programmes pédagogiques de formation de 16 filières dans les secteurs industriels (électricité dont le solaire, électromécanique, chaudronnerie et tuyautage, mécanique véhicules légers et lourds avec l’électronique embarquée) et agricole (exploitation et conseil agricole). Il permet également « de réhabiliter 11 centres couvrant l’ensemble du territoire avec la rénovation de quatre internats dont 3 mixtes dans les écoles nationales d’agriculture et d’élevage à Koba, Tolo et Macenta et un internat dédié aux filles à Beyla ».  

Oumar Tély Diallo