Un internaute perspicace a constaté que jusqu’à ce mois de juin, Alhoussainy Makanera Kaké détenait le record de transhumance politique en Guinée. Il vient d’être battu par Thierno Souleymane Diallo, alias Obama. En l’espace d’une année M. Diallo a rompu avec l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) pour adhérer à l’Union pour le Progrès et le Renouveau (UPR), avant de claquer la porte de nouveau de ce parti pour poser ses valises aux Nouvelles Forces Démocratiques (NFD). C’est un record absolu. Et, comme tel, il ne doit pas être occulté.
Après cet autre départ, le nouveau recordman fait l’objet de critiques acerbes dans les médias sociaux. Accusé qu’il est, de manquer de conviction. Or, le cas de Thierno Souleymane Diallo n’est pas unique. Loin de là. Même s’il est atypique dans la mesure où, contrairement à d’autres, il ne cache pas son intention : celle de trouver un poste ici et maintenant.
C’est pourtant là qu’il pourrait vite déchanter. Car, avec le dernier remaniement ministériel, l’on a eu l’impression que Sékhoutouréya a compris le jeu de ceux dont les convictions varient selon les objectifs visés. C’est peut-être dans cette logique qu’il faut voir l’absence dans le nouveau gouvernement, des gens comme Alhousseiny Makanera Kaké, ou Jean Marc Telliano. Qui, lui, a cédé sa place de député à son épouse, sans avoir l’assurance formelle d’avoir sécurisé quelque chose à mettre sous la dent. Comme les convictions politiques, les postes ministériels ont fini par être à géométrie variable. Que voulez-vous ? Bouki l’avait dit : « Courte queue se paye avec courte queue.»