Selon Thierno Amadou Bah, les deux ont eu une aventure que les parents de la fille ont réussi à faire cesser, récemment. Sauf que Laïly n’était pas d’accord. Le préfet, Alpha Boubacar Kaala Bah abonde dans le même sens. Le couple aurait même eu un enfant. Leur relation terminée, Yayé Bobo s’est trouvé un autre amant. Jeudi dernier, Laïly les surprend dans une boite de nuit. Ils se disputent. Laïly lâche prise et rentre chez lui. Reculer pour mieux s’ôter. Le lendemain, vendredi 7 juillet, Laïly va chez Yayé Bobo peu après 8 heures ; celle-ci était encore au lit. Il lui demande d’ouvrir la porte, Yayé Bobo refuse, mais il finit par la convaincre. Elle ouvre la porte, Laïly la poignarde et se barre.
Le préfet était à Mamou sur convocation du Gouverneur. De là-bas, le maire l’informe qu’une fille s’est fait poignarder près d’un centre d’examen. « J’ai pensé que c’était une élève ». Le commandant de la gendarmerie a réquisitionné le véhicule du DPE pour déposer Yayé Bobo à l’hôpital de Dalaba. Les médecins l’ont transféré à Mamou où l’hôpital l’embarque pour Conakry. Elle mourra à Kindia. Sa dépouille reprendra le chemin de Dalaba, vers 19 heures.
La traque de Laïly
Après son forfait, Laïly a mis les voiles. Une traque est organisée. « Ce n’est pas son premier meurtre, c’est le troisième. Il a tiré sur un gendarme à bout portant » dit-on. Ses amis brouillent les pistes disant qu’il est à Labé, Mamou, Linsan entre autres. Toute la nuit du vendredi, il est introuvable. Samedi matin, on signale sa présence à Soriya, un village de Mamou où il est allé chercher à manger. « Les villageois sont sortis de tous les côtés. Il a compris qu’il n’allait pas s’en sortir, il s’éventre et sort ses viscères pour étaler par terre ». Iskine !
Ainsi Laïly est ramené à Dalaba. Les jeunes ont intercepté le véhicule qui le transporte, pris de peur, le chauffeur l’a débarqué. Heureusement, « on était là, nous l’avons expédié à l’hôpital de Mamou. Il respirait encore ».
La victime, Yayé Bobo, a été inhumé ce samedi, dans son village natal de Fina, nous dit Thierno Amadou bah.