Alia Soumah, Abdoul Karim Savané dit Elba, Fodé Bangoura dit Olmendé, Breima Sidibé, alias Bré. Tous « repris de justice, libérés dans l’intervalle février-juin 2017 », dit le commissaire Aboubacar Kassé, directeur de la sûreté urbaine de Conakry. Jean Keira, alias Papus, Karoba Balla sont recherchés. Trois autres suspects sont en garde à vue pour des besoins d’enquête. Après l’attaque le 18 juillet, les vigiles des lieux ont été interpellés et auditionnés sans succès. La police s’est alors rabattue sur les répertoires des trois téléphones volés par les assaillants. Ce qui a conduit à l’arrestation des présumés auteurs.
Sékou Abdoul Gadiry Condé, dirlo de la DPJ appelle le populo à la solidarité. Ne pas agresser les agents sur le terrain, apporter son soutien. Sans cela, « on n’aboutira à aucun résultat. Nous ne serons que ce que la population voudra ».
Devant les journaleux, Aboubacar Kassé a fait savoir que les prévenus ont avoué. Mais, les intéressés ont nié. Savané Abdoul Krimes, Karim je voulais dire : « Je ne l’ai pas tué. Et je ne connais pas mes coaccusés ». Soumah Alia, un autre accusé ne reconnaît pas non plus. Mais le directeur de la DPJ est catégorique : « ils seront devant la justice. Lors de leur audition, ils ont reconnu les faits à eux reprochés, sans sévices. La justice appréciera ».
Comment Filiba est tué ?
Le commissaire Kassé raconte les faits, selon les explications de Abdoul Karim Savané. Le sergent Filiba Doumbouya en moto les a dépassés pour aller s’arrêter au niveau de la Sotelgui. Ayant soupçonné quelque chose, il retourne vers le carrefour Ecobank pour revenir à hauteur du club Bembéya. Un des assaillants lui barre la route sans sommation et l’assomme. Filiba tombe, deux autres assaillants tentent de l’étrangler à même le sol. N’y arrivant pas, ils l’ont attaché à l’aide des lacets de ses chaussures. Pendant ce temps ils cassent le premier cadenas de la porte du cambiste. Le sergent se relève pour fuir. Un des malfrats s’en aperçoit et crie. Son complice tire alors sur le sergent Doumbouya qui s’effondre. Les coups de feu sonnent le glas de l’opération. Cinq des assaillants remontent dans leur taxi, deux autres sur une moto pour s’échapper dans la précipitation.