Maitre Fréderic Foromo Loua, président de l’ONG « Même Droits pour Tous » (MDT) s’est insurgé contre l’assassinat froid d’élèves qui ont eu pour seul tort de réclamer le retour en classe de leurs enseignants. « Nous dénonçons et condamnons avec la dernière énergie cette campagne de tuerie à laquelle fait face notre pays ». D’après lui, depuis 2010 plus d’une centaine de personnes ont perdu la vie en marge de manifestations. Jusque-là aucune enquête n’a abouti et aucun coupable n’a été arrêté pour avoir ouvert le feu sur des manifestants. « Cela doit cesser ».
Il promet que cette fois, qu’ils exigeront aux autorités d’ouvrir des enquêtes digne de nom afin d’arrêter de jouer avec la vie des guinéens.
Même son de cloche pour le vice-président de l’Organisation Guinéenne de Défense des droits de l’Homme et du citoyen (OGDH), El Hadj Malal Diallo. « Nous avons demandé que l’on cesse de tuer les citoyens guinéens qui manifestent pour revendiquer leurs droits. Malheureusement, ça ne cesse pas et ça ne fait qu’accroitre » explique-t-il. Continuant, il a déploré l’acte du ministre de l’éducation nationale, Ibrahim Kalil Konaté lors de son passage à la télévision nationale en dévoilant l’identité de la fille qui a été violée par un instituteur. Selon lui c’est un acte à punir et non à vanter. « C’est un enseignant qui l’a violé c’est plus que condamnable. C’est vraiment criminel de sa part » s’insurge El Hadj Malal Diallo.
Ces défenseurs des droits de l’homme invitent les autorités à trouver rapidement une solution à cette crise pour éviter le pire. Ils estiment que les forces de sécurité doivent être républicaines, et par conséquent agir conformément à la loi et non satisfaire les intérêts politiques d’un quelconque individu.