Après plusieurs heures d’audition l’accusé a nié les faits qui lui sont reprochés. Maître Salifou Beavogui, membre du collectif des avocats de la partie civile, indique que l’assassinat de l’ancienne Directrice du Trésor Public le 9 novembre 2012 est un acte commandité par des personnes inconnues qui seront démasqués le moment venu. Selon cet avocat, conformément à l’article 390 du code peinard, une liste des témoins a été déposé et ces personnes comparaîtront pour contribuer à la manifestation de la vérité. Parmi eux, le Général Ibrahima Baldé le haut commandant de la gendarmerie nationale. Pour son cas, le procureur Sidy Souleymane N’Diaye soutient que la déposition de ce dernier auprès du juge d’instruction est largement suffisante. Il demande donc au président de surseoir à cette demande des avocats de la partie civile. Une réaction qui a irrité ces avocats demandeurs.
Pour calmer les nerfs, le président du tribunal Ibrahima Kalil Diakité répond que le tribunal appréciera.
Maître Béa :« Retenez que le droit naturel accordé à un accusé, est de mentir pour se défendre. Mohamed Sankon a tenté de nier les faits qu’il avait reconnu à la police judiciaire, au cabinet d’instruction, à la chambre d’accusation. Qu’il sache que ce n’est pas par un coup de baguette magique qu’il pourra remettre en cause les faits déjà reconnus. Il parait être l’un des cerveaux de cette affaire car il a décrit l’attentat qui a été monté contre Mme Boiro ».
Pendant cette audience, après deux heures d’interrogatoires, il a été constaté que l’article 409 du code pénal qui stipule que le présumé ne doit être interrogé à l’absence d’un avocat a été violé.
Un acte qui a occasionné la reprise effective de l’interrogatoire. Ce après que Maître Mohamed Abou Camara s’est constitué avocat de Mohamed Sankon l’un des accusés.
Cet avocat a aussitôt dénoncé la violation des droits de l’accusé lors des enquêtes préliminaires : « Les infractions effraient par ce qu’il y a eu mort d’homme. Mais, est-ce qu’on a en face, le vrai coupable s’interroge t-il. Et nous, nous œuvrons pour qu’il ait les moyens nécessaires pour se défendre».
A rappeler que parmi les 18 accusés, un a perdu la vie à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie et 8 autres sont en cavale. Le procès est renvoyé au 26 décembre 2017.