La grève syndicale des bouffes-la-craie entre dans sa deuxième semaine, ce lundi 19 février. Gens-saignants continuent de bouder les classes, les négociations patinent, le goubernement s’impatiente. Ce dimanche, le goubernement s’est fendu d’un communiqué pour lancer un appel « solennel pour qu’il soit mis un terme au débrayage dans les écoles primaires et secondaires ». Sinon, il menace de ne pas payer les salaires du mois de février, compte tenu du caractère illégal de la grève, dit-on. Même que les contrevenants sont également passibles des sanctions disciplinaires prévues dans les statuts de la Ponction publique et le Code du travail.

Mais les concernés s’en balancent. Tout simplement. Pour Aboubacar Soumah, tête pensante du SLECG, depuis le début de la grève, le gouvernement multiplie les menaces et change les formes. « C’est de bonnes guerres, cela ne nous gêne pas. Nous maintenons notre position. Si ce que nous demandons n’est pas fait, la grève continue ».

Et si le gouvernement met sa menace à exécution et refuse de payer les salaires, ne craignez-vous pas d’être désavoué, sans salaires, les enseignants ne tiendront pas ? C’est aux enseignants de voir, répond A. Soumah. « Si pour un seul mois, ils acceptent de souffrir pour que nos conditions de vie changent, c’est tant mieux. S’ils n’acceptent pas, c’est tant pis pour nous. Mais je suis sûr que les enseignants sont prêts à se battre, se sacrifier pour améliorer leurs conditions de vie ».

Concernant la lettre invitant aux négociations, l’Inspecteur général du travail n’aurait pas respecté la forme. Si on doit inviter à une négociation, dit-il, on adresse la lettre au secrétaire général du SLECG et non à Aboubacar Soumah. « Je lui ai dit de s’adresser au secrétaire général de l’institution, ce n’est pas Aboubacar Soumah qui a déclenché la grève. S’il ne rectifie pas, nous ne répondrons pas », a-t-il conclu.

Même son de cloche de la part du secrétaire administratif du SLECG, Mohamed Ouamouno qui pense que le gouvernement a eu sa réponse ce matin, dans les écoles, il n’y a aucun enseignant.