Réunis à leur siège à Donka ce mercredi 21 février, les membres du SLECG (syndicat des enseignants et chercheurs de guinée) version Aboubacar Soumah ont rendu public une déclaration dans laquelle les membres dénoncent ce qu’ils appellent l’immixtion du gouvernement dans les affaires syndicales, arrestation et persécution des syndicats de l’education nationale, trimballement en justice d’un des leurs et la remise en cause par le gouvernement du congrès du 26 janvier.

Ferme dans leur démarche, les syndicalistes disent respecter la procédure devant porter Aboubacar Soumah à la tête du SLECG : «Le congrès statutaire du renouvellement du bureau exécutif national du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, s’est tenu en présence des délégués des 33 préfectures, des huit régions administratives et des cinq communes de Conakry »

A cette occasion, 23 personnes sont élues pour meubler le bureau exécutif qui selon eux a pour mission de défendre les intérêts moraux et matériels des enseignants et chercheurs de Guinée. Les autorités n’ont cessé de s’ingérer dans les affaires de cette organisation avec pour ambition de la déstabiliser, mentionne la déclaration. Ce qui est « une violation flagrante  des  conventions 85 et 98 de l’OIT relative à la liberté et à la protection du droit syndical, soutenu par l’article 20 de la constitution guinéenne » ont-ils dénoncé.

Mais le gouvernement n’est pas le seul à s’inscrire dans cette logique de déstabilisation. D’autres structures sont pointés du doigt : «la société civile, la FEGUIPAE et la coalition nationale des organisations de la société civile guinéenne et les dissidents du SLECG».

Le gouvernement tient toujours dit-on à un  nouveau congrès pour légitimer SLECG. Aussi pour avoir un interlocuteur dans le dialogue. Pas question pour le camp Soumah : « Le bureau exécutif national du SLECG au nom des enseignants, rejette en bloc la tenue d’un nouveau congrès contraire aux statuts et règlement intérieur du SLECG, informe l’opinion nationale et internationale que le seul interlocuteur crédible reste et demeure le nouveau bureau exécutif national dirigé par le camarade Aboubacar Soumah ».

A cette occasion, le promu secrétaire général du SLECG annonce que la grève continue jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Comme pour dire que la crise est loin de finir, la ville de Kankan jusqu’alors en marge de la crève, a commencé sa part de festivités. Où va-t-on ?