Agé de 45 ans, lieutenant-colonel de gendarmerie, [élevé au grade de colonel à titre posthume, ndlr], Arnauld Beltrame, est l’une des quatre victimes de l’attaque terroriste de vendredi dernier dans l’Aude. Pour sauver la vie d’une personne prise en otage, le gendarme a pris sa place. Blessé par plusieurs balles par le preneur d’otage, Beltrame a succombé à ses blessures la nuit. Fait monitoire, aujourd’hui dramatique, en décembre dernier, Arnauld Beltrame a dirigé un exercice simulant une tuerie de masse dans un supermarché. Toute la France lui a rendu hommage, en pleurant un héros.

Pendant ce temps en Guinée, des nounous de l’opposition et les mamans des personnes tuées pendant les manifestations de l’opposition étaient chez le ministre de la Justice pour demander justice. Si en France, un gendarme est prêt à échanger sa vie contre celle d’un citoyen, en Guinée, les gendarmes et policiers sont régulièrement accusés de tirer à bout portant sur des manifestants désarmés. A date, l’opposition a comptabilisé 94 morts depuis l’arrivée au pouvoir d’Alpha Grimpeur.

Selon le dernier rapport de Amnesty International sur les droits humains en Guinée, l’ONG a noté qu’au moins, « 18 personnes ont été tuées, des dizaines d’autres blessées pendant des manifestations. En février 2017, 7 personnes ont été tuées à Conakry, suite à la grève des enseignants. Les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles pour disperser des manifestants ».

Pour l’heure, aucune enquête n’a abouti a des poursuites, à plus forte raison de condamnation. Un seul policier, Kali Diallo, a été présenté devant un juge. Le flic avait zigouillé un citoyen qui filmait la vendetta policière sur des manifestants de retour d’une marche, alors qu’il était à la terrasse au troisième étage. Depuis, silence et rideau, l’opposition pense même qu’il a été libéré.

Boubacar Diallo, ‘’Grenade’’, un proche de l’UFDG a été présenté aux Guinéens, en possession d’armes et d’uniformes militaires. Le pro-crieur près le tribunal de Dixinn, Soul Sidy Ndiaye pense qu’il est celui qui tire sur les manifestants, même s’il ne l’a pas dit en ces termes.

Après la marche, les nounous ont remis un mémo au ministre de la Justice, Chèque Sacko, lequel a promis de se bouger. Poursuivre les tueurs, en quelque sorte. Les nounous, elles voudraient que les forces de l’ordre à chercher du gibier ailleurs que dans ses rangs. Les prochaines manifestations édifieront l’opinion.