Ce matin, les jeunes sont partis pour fermer les locaux de la préfecture, comme ils en ont fait pour la mairie. Sur place, ils trouvent les forces de sécu. Alors, ils ont mis de l’eau dans leur djindjan. « On a demandé au préfet et son cabinet de nous trouver au mât. Là nous avons transmis notre message : que le président Alpha Condé signe la convention et fasse arrêter le démantèlement de l’usine ». Le préfet, Ibou Sy Savané a assuré aux ‘’rebelles’’ qu’il mène des démarches auprès de qui de droit. Seulement, il n’y a pas de gouvernement pour le moment. Cette explication a apaisé les coléreux. En plus du préfet, des sages du buisson et la société civile sont aussi intervenus.
Cette ‘’bonne foi’’ a calmé les coléreux : « Nous savons que l’affaire de cette usine se traite à la Présidence, ce n’est pas une affaire d’un ministre. Aussi c’est le mois de ramadan, les vieux retraités étaient là pour chercher leur pension. C’est aussi le marché hebdomadaire à Dabola. Donc on a écouté les plaidoyers, avec ces conseils, ces explications, ces efforts, on est confiants », dit Ismael. Après cette détente, les jeunes se sont retirés et ont ouvert les locaux de la mairie. Seulement, le prix à payer est que les responsables continuent les négociations.