Me Dinah Salifou Sampil, Me Mohamed Traoré et Me Modibo Camara, avocats de la société Cashew Holding, étaient sur la braise ce mercredi 23 mai, à Cona-Cris pour donner des éclaircissements sur la fermeture de ladite société par le colonel Moussa Thiegboro, le désormais ex-ministre Boubacar « Big up » Barry et l’inspecteur général de l’industrie Dr Mamady 1 Dioubaté. Ils les accusent d’abus d’autorité.

Tout part du fait que depuis le 12 avril dernier, les locaux de l’entreprise ont été fermés à l’initiative personnelle du colonel Tiégboro Camara. « Depuis la fermeture de la société de notre cliente, nous avons menés des démarches sans succès. Raison pour laquelle notre dernier recours a été d’introduire une action en justice contre un certain nombre de personnes » explique Mr Dinah Salifou Sampil. Avant d’ajouter qu’il n’est pas encourageant dans un pays de fermer une entreprise sans aucune procédure « Dans un pays où tous les jours l’Etat se bat pour attirer les investisseurs étrangers, si les mêmes autorités, du jour au lendemain font tout pour se rendre dans les locaux des entreprises privées pour les fermer, sans procédure judiciaire, je pense que cela n’encourage pas les investisseurs » déplore-t-il.

Pour sa part Me Mohamed Traoré, estime que si la société Cashew Holding ne répondait pas aux normes, le ministère de l’industrie n’aurait jamais signé un protocole d’accord avec la dite société à la veille de la réouverture de cette entreprise, dit-il « J’ai l’impression qu’on veut juste extorquer de l’argent aux dirigeants de cette entreprise. La dernière facture, c’est-à-dire celle numéro 8, c’est qu’il y a déjà eu sept autres factures payées par ma cliente. Finalement, les responsables de l’entreprise se sont rendus compte que les paiements qu’ils sont en train de faire sont des paiements qui ne reposent sur rien. C’est à ce moment qu’ils ont refusé de payer et c’est depuis ce jour que les ennuis de la société ont commencé ».

Pour conclure le collectif des avocats ne compte pas baisser les bras. Il compte aller jusqu’où bout en faisant recours à la justice afin de montrer au colonel Tiegboro que nul n’est au-dessus de la loi.