Le Cas-sorry Faux-fana, désormais patron du palais de la colombe, a rendu publique la liste de la nouvelle équipe gouvernementale, samedi 26 mai. Le nouveau PM et son champion, le prési Alpha Grimpeur n’ont pas osé faire le grand chambardement tant attendu par l’opinion depuis l’annonce de ce remaniement le 8 mars dernier. Dans cette équipe de 33 départements, quelques permutations et des petites surprises. Si la sortie du goubernement de ministres comme le K², qui n’a pas eu la chance de s'”affronter” à la nouvelle équipe, était attendue, le populo s’attendait moins au remerciement de Damantang-tangue Camara, ministre de l’emploi, du travail et porte-voix du goubernement. Damantang paraissait intouchable aux yeux de bon nombre d’observateurs. Mais il semble qu’il a fait les frais de la mauvaise gestion de la crève du SLECG qui a paralysé le secteur éducatif guinéen en février. Les autorités, Damantang en tête avaient le tout pour le tout pour écraser le mouvement et son meneur “rebelle”, Abou Soumah, avant de se retrouver dos au mûr et de faire machine arrière. Après le dénouement de la crise, les tiraillements ont continué entre les syndicaleux et leur ministre de tutelle. Damantang refuse de reconnaître Soumah comme secrétaire gênant du SLECG, porte l’affaire devant le tribunal du travail. Ce dernier et son groupe crient à la manipulation et menacent de demander son départ. Au lendemain de ce limogeage, Aboubacar Soumah se frotte les mains : « Je ne dis pas que c’est un ouf de soulagement, mais quand on est ministre du travail, on est censé comprendre les textes régissant les relations sociales. Mais quand en tant que ministre du travail, on est le premier à donner de mauvaises informations, on ne mérite pas d’être à ce poste. C’est pourquoi nous avions exigé son départ. S’il part du gouvernement aujourd’hui, nous dirons que le président a prêté attention à nos revendications. Nous espérons que le gouvernement pourra faire face à nos revendications ».
Le désormais ex porte-voix du goubernement cèdera son fauteuil à Lansana Coma-ra, actuel secrétaire administratif du RPG arc-en-ciel. Ce dernier s’est lui aussi illustré par sa virulence à l’encontre des responsables du SLECG au plus fort de la crise. Coma-ra fait partie de ceux qui ont défendu mordicus la thèse selon laquelle les meneurs de la crève étaient manipulés par l’opposition. Mais ses récentes prises de position n’inquiètent pas outre mesure le secrétaire gênant du SLECG : « Ce sont toujours les militants qui occupent les postes de responsabilité en Guinée. Nous n’allons faire aucun jugement d’abord, nous le verrons à l’œuvre. Je pense qu’avec le premier ministre, qui est responsable du dialogue social, le monde syndical sera peut-être rassuré ».
A ceux qui distillent ça et là que la crève a été suspendue parce que le SLECG avait déjà eu vent du départ de Damantang, Aboubacar Soumah est sans équivoque : « C’est à cause de l’appel fait par les femmes, de l’implication du premier imam de la mosquée Fayçal et d’autres acteurs anonymes que nous avons suspendu le mot d’ordre, pour donner l’occasion aux enfants de terminer en beauté. Ce n’est rien d’autre ». Salut Camarades!