Depuis sa signature le 29 mai 2016 par Abdoul Kabélé Camara, le précédent ministre la sécurité et de la protection civile, l’arrêté numéro 8064 portant règlementation de la circulation des taxis motards  à Kaloum peinait à être appliqué.

Son successeur, Alpha Ibrahima Keira, entend désormais faire son application, son cheval de bataille. Au sortir d’une réunion avec les cadres de son département, il a été décidé que les conducteurs de taxis motos ont jusqu’au lundi 25 juin prochain pour quitter la commune de Kaloum. Une mesure diversement appréciée au sein de l’opinion.

Selon Hamid Babacar Sarr, directeur national de la police routière, cette décision concerne exclusivement ceux qui exercent cette activité lucrative. «Les taxis-motos peuvent circuler dans les quatre communes de Conakry à l’exception de celle de Kaloum ». Commissaire Sarr indique que cette mesure vise à fluidifier la circulation d’une part, et prévenir des accidents de circulation au centre administratif de Kaloum d’autre part.

Le 24 avril dernier, les taxis motards avaient pourchassé des policiers dans les ronds-points situés entre Bambéto et Kagbelen en arguant : « Ils nous empêchent de circuler en ville (NDLR: Kaloum). S’ils t’arrêtent, ils peuvent te demander jusqu’à 500 000 francs, si tu n’as pas de connaissances. Et s’il faut t’arrêter, ils ne demandent pas tes papiers, ils coupent le moteur et arrachent la clé ». Une situation au coeur d’une rencontre avec les plaignants, initiée par le directeur national de la police routière les trois jours qui ont suivi. A cette occasion, des engagements avaient été pris de part et d’autre, notamment la fin des tracasseries auxquelles les taxis motards sont confrontées, l’achat des plaques d’immatriculation des motos-taxis auprès du ministère de la sécurité et l’interdiction de circuler des taxis-motos à Kaloum.

Toujours est-il que des mesures de ce genre ne sont pas une première en Guinée. Reste à savoir si son application, première décision du nouveau ministre Alpha Ibrahima Keira, sera effctive. Pour l’instant, la route continue à endeuiller des familles sur toute l’étendue du territoire.