La scission ordinaire de l’assemblée plénière de l’INIDH (Institution nationale indépendante des droits humains) a fermé portes et fenêtres ce 25 juin, dans la salle du 28 septembre du Palais du peuple. Durant 21 jours de travaux, les commissaires sans grades de l’institution ont proposé et adopté 11 résolutions dont : prendre les dispositions pour donner effet à l’élection de Dr. Ansoumane Sako et Fatoumata Morgan dans les fonctions de membres de la Cour constitutionnelle pour un mandat de neuf ans, signature par le président et le rapporteur du plan d’action amendé et adopté le 12 juin 2018, publication du rapport annuel examiné et adopté le 22 juin comme rapport annuel 2017 sur l’état des droits de l’homme en Guinée, instituer et décerner chaque année la palme nationale de droit de l’homme d’une part et les dispositions en vue de l’attribution de la palme 2017 d’autre part, instituer une semaine de droit de l’homme qui coïncide avec la célébration de l’anniversaire de la déclaration des droits de l’homme… Excusez du peu !

La présente session ordinaire est la première pour l’INIDH depuis sa création, il y a 3 ans et au compte de l’année 2018. Selon Alya Diaby, le prési de l’INIDH, les objectifs fixés durant cette scission ont été tous atteints, malgré le manque de subvention que devait bénéficier son  institution. C’est pourquoi, il a profité de l’occasion pour faire un plaidoyer auprès des autorités. « Nous avons travaillé dans des conditions difficiles. Mais, après la pluie, c’est le beau temps, dit l’adage. Restons mobilisés pour la cause des droits de l’Homme. Nous rappelons que l’Institution nationale indépendante des droits humains n’a pas reçu sa subvention lors du premier trimestre. Nous demandons respectueusement à l’administration de bien vouloir prendre des dispositions pour que l’INIDH entre dans ses droits. Pour que les commissaires, pour une première fois, perçoivent les indemnités de leur session ». Woïka !

Depuis la mise en place de l’INIDH, les commissaires n’ont pas tenu une seule session a déploré, Mohamed La-mine serré Fofana, ministre en charge des relations avec les institutions roues-publicaines. Pour lui, la tenue de cette première session constitue une avancée qui redonne l’espoir au démarrage effectif de l’INIDH. « Cette institution n’a pu tenir une seule session tel que prévue par la loi organique. Ce qui a été dommageable pour la promotion et la protection des droits humains. Aujourd’hui, l’espoir est permis en écoutant ces résolutions, dans la mesure où les droits de l’Homme vont avoir un cadre d’évocation, de promotion et de protection».

La désignation de deux membres de l’INIDH à la Cour constitutionnelle et l’élaboration du rapport faisant état de la promotion et de la protection des droits humains n’est pas passé inaperçu. « Ce rapport n’a jamais existé et n’a jamais été élaboré à ma connaissance. C’est ce rapport que vous avez élaboré et adopté que vous allez présenter conformément à la loi. Je puis vous garantir que ce serai avec grand plaisir que le Président de la République recevra ce rapport, car il lui donnera une idée exacte de l’état de la promotion et de la protection des droits de l’Homme en Guinée. Je puis vous garantir que tout ce dont l’institution a droit, en ce qui concerne les finances, le Président de la République peut vous garantir qu’ils seront réalisés », prédit Mohamed La-mine Fofana.