Arrêté dans la nuit du 6 mai dernier dans sa chambre d’hôtel à Boké, installé gracieusement au luxueux hôtel de Coronthie à Cona-cris, Aboubacar Sidiki Mara a été finalement condamné le 28 juin dernier à 6 mois de prison, dont quatre avec sursis. Le secrétaire gênant adjoint de l’UGTG a été reconnu coupable de provocation d’un attroupement non armé dans les extensions d’une société minière, selon la requalification des faits par le TPI de Dixinn. Ayant fini de purger ses deux mois d’emprisonnement ferme, le syndicaleux a recouvré sa liberté le 9 juillet dernier. Mais Sidiki Mara et ses avocats n’ont pas avalé la pilule, ils ont introduit un recours en annulation de la condamnation à la cour d’appel : « Nous avons déjà déposé l’appel. La condamnation même n’est pas juste parce que c’est un dossier vide. Nous voulons obtenir l’infirmation pure et simple de la décision. On attend juste que la décision soit formalisée et que le dossier soit transmis à la cour » explique Maître Zézé Guilavogui, un des avocats du syndicaleux.

Il indique d’ailleurs qu’ils ne sont pas prêts de lâcher. S’il y a nécessité, cette affaire pourrait être transportée devant la cour de justice de la CEDEAO pour contraindre l’Etat guinéen à dédommager Sidiki Marrant : « C’est toujours d’actualité, mais on attend que notre client souffle un peu pour revenir à la charge. On verra parce que lorsque le dossier sera devant la cour de justice de la CEDEAO, il va falloir parler des dommages et intérêts. Surtout que les droits de notre client ont été violés. Des dommages peuvent bien être réclamés ».

Le secrétaire gênant adjoint de l’UGTG a connu ces ennuis judiciaires dans la zone minière de Boké, alors qu’il s’y était rendu pour superviser une mission de désaffiliation des différents travailleurs des sociétés minières( UMS, SMB, WAP), des centrales syndicales CNTG-USTG pour l’Union générale des travailleurs de Guinée. Cette affaire est loin de connaitre de son épilogue.