Le tribunal de première instance de Kaloum a rendu son arrêt dans l’affaire Paul Moussa Diawara, Sékou Cas-marrant et Cie, ce vendredi 20 juillet. Les anciens hommes forts de l’OGP et de l’OGC sont traduits en justice par l’agent judiciaire de l’État pour détournement de deniers publics et complicité. Ce procès qui fait grand bruit dans la cité a débuté le 4 juillet dernier, mais les débats de fond tardent. La cause, une partie civile qui ne cesse de soulever des problèmes de procédure. Le dernier cas en date, c’est leur demande au tribunal d’abandonner purement et simplement la procédure pour incompétence territoriale. Le juge Mohamed Chérif Sow avait programmé le délibéré au 18 juillet dernier, puis s’est accordé un délai supplémentaire de deux jours. Ce vendredi, Paul Moussa, Sékou Cas-marrant et Inza Bayo, Mamadou Saliou Barry lui absent, espéraient un abandon de l’affaire. Mais ils ont été déboutés. Le prési du tribunal a déclaré non fondée l’exception soulevée par les avocats des prévenus. Mohamed Cherif Sow a ordonné tout de même la disjonction des procédures concernant Paul Moussa Diawa et Inza Bayo, ancien DG et DAAF de l’OGP et Sékou Cas-marrant, ex patron de l’OGC et son bras doit Mamadou Saliou Barry. Il a également ordonné l’ouverture des débats sur le fond.

Sur place la défense a sollicité un renvoi, dit-elle, pour connaitre le dossier en profondeur : « Jusque là nous étions sur des questions de procédure. Maintenant que le tribunal a tranché, nous souhaiterions avoir un temps pour éplucher la dizaine de brochures qui viennent de nous parvenir pour pouvoir démontrer que nos clients sont innocents » explique Mr Salif Béavogui.

Le pro-crieur Fallou Doumbouya et les avocats de la partie civile ne se sont pas opposés au renvoi.Le prési du tribunal, Mohamed Chérif Sow a programmé l’affaire au 25 juillet prochain pour le début des débats de fond.

Paul Moussa Diawara est accusé d’avoir détourné plus de 39 milliards de francs glissants quand il était à la tête de l’OGP. Sékou Cas-marrants, lui, est accusé d’avoir soustrait frauduleusement des caisses de l’OGC plus de 25 milliards. Ils ont été débarqués sur proposition du PM, le Cas-sorry, avant d’être traduits en justice.