La couche féminine guinée-haine représentant une bonne moitié de la population, peine à mieux mener ses activités économiques malgré des efforts. Dans le but de les aider à surmonter leurs difficultés, l’ONG ‘’Initiative Femme de Guinée’’ (IFD) s’engage à mener des activités visant à promouvoir l’entrepreneuriat féminin dans le bled. C’est au cours d’une conférence de stress animée ce lundi 13 août, à la maison des journaleux à Coléah, que l’annonce a été faite par dame Touré Fatoumata Camara, la présidente.
Selon elle, notre bled regorge de braves femmes évoluant dans l’auto-entreprenariat. « Notre objectif, c’est de soutenir ces femmes, les recenser et les amener à franchir le pas, à fructifier leur chiffre d’affaires. Certaines femmes pensent que pour être entrepreneur, il faut avoir un BAC plus 5, alors qu’on peut être entrepreneur juste en vendant de simples pagnes au marché ».
Beaucoup de nounous pensent que le statut de chef d’entreprise est réservé aux hommes, chose que dame Fatoumata Camara nie. Pour elle, c’est le principal facteur qui empêche les nounous guinée-haines de s’épanouir. Pour pérenniser cela, elle ne compte pas baisser les bras, elle entend organiser un atelier de formation le 25 août prochain à Cona-cris sous le thème ‘’ Initiative femme, face aux défis de l’entreprenariat en Guinée’’. « A travers des activités que nous allons mener, comme les ateliers de formation et des panels où des femmes modèles auront l’occasion d’expliquer leur parcours dans l’entreprenariat et coacher d’autres femmes pour qu’elles deviennent comme elles », promet dame Fatoumata Camara.
D’’ailleurs le recensement des nounous dans le besoin à travers les cinq communes de Cona-Cris a débuté depuis quelques jours. L’objectif est de les accompagner à long terme, à travers un fond qui sera créé par l’ONG. Pour le moment, dame Fatoumata Camara met à l’intention de toute la couche féminine, vingt-cinq nounous ont été ciblées uniquement au marché de Bonfi parce que ces nounous « vivent dans des conditions précaires ».
Le seul défi que cette jeune dame se fixe, est l’autonomisation de la femme, « en disant que les Guinéens vivent au seuil de la pauvreté c’est les femmes qui sont les plus confrontées à ce fléau parce que tous les matins les hommes ne laissent que la dépense pour aller au travail. Même si les femmes sont autonomes elles sont obligées de prendre en charge leur maison. Donc j’exhorte toutes les femmes à essayer de surpasser ce seuil, sinon nous serons toujours dans l’ombre » lance-t-elle.